Jean-Hugues Ratenon condamné à six mois de prison avec sursis pour conduite en état d'ivresse

Jean-Hugues Ratenon au palais de justice de Champ-Fleuri mardi 21 janvier 2025.
Jean-Hugues Ratenon est condamné à six mois de prison avec sursis et une suspension du permis pour conduite en état d'ivresse, ce jeudi 13 février. Le député était jugé le 28 janvier dernier pour conduite en état d'ivresse, défaut de maîtrise et refus de se soumettre aux vérifications sur l'alcool et les stupéfiants. Il lui est également reproché des "blessures involontaires ayant entraîné une ITT inférieure à un mois", suite à une collision en août 2024.

Jean-Hugues Ratenon est reconnu coupable.

Le tribunal correctionnel le condamne à six mois de prison avec sursis pour conduite en état d'ivresse manifeste, ce jeudi 13 février. Il écope aussi de 2000 euros d'amende, 300 euros de contravention et neuf mois de suspension du permis de conduire. Jean-Hugues Ratenon doit aussi payer 1000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral de la victime. 

Reconnu coupable 

L'affaire jugée le 28 janvier dernier, a été mise en délibéré. Le député de la 5ème circonscription était jugé pour conduite en état d'ivresse, défaut de maîtrise et refus de se soumettre aux vérifications sur l'alcool et les stupéfiants. Il lui est également reproché des "blessures involontaires ayant entraîné une ITT inférieure à un mois", en l'espèce cinq jours. 

Les peines prononcées ce jeudi 13 février à l'encontre de Jean-Hugues Ratenon sont les suivantes : six de mois de prison avec sursis, 2000 euros d'amende, 300 euros de contravention, 9 mois de suspension de permis, et 1000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral de la victime.

Réquisitions suivies

Le tribunal de Saint-Denis a suivi les recommandations du parquet.

À l'issue de l'audience, le 28 janvier, la procureure a requis 6 mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et neuf mois de suspension du permis de conduire contre Jean-Hugues Ratenon.

Au terme de ses réquisitions, la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot avait demandé au tribunal de reconnaître le député coupable de l'ensemble des infractions reprochées, "avec une notion d'exemplarité sur le refus de se soumettre aux contrôles s'agissant d'un élu de la République." 

Le parlementaire a toujours nié les faits reprochés. Jean-Hugues Ratenon a déjà été condamné pour conduite en état d'ivresse en 1998.

"J'accuse le gendarme d'avoir menti"

Jean-Hugues Ratenon réagit à sa condamnation par voie de communiqué. 

Je le savais, dans ce monde, la justice ne peut pas dédire les forces de l’ordre qui travaillent pour elle.

Jean-Hugues Ratenon, député

Le député affirme que les peines prononcées "sont faibles au regard des chefs d’accusation : 9 mois de rétention de permis dans ce genre d’affaire n’existe pas, c’est minimum un an", dit-il. "Cela démontre bien un malaise mais prononcer la relaxe aurait signifié que les gendarmes ont bel et bien menti", ajoute Jean-Hugues Ratenon. Ce dernier déclare que sa "force est son honnêteté". 

Pour le politique, il s'agit d'un cas de "parole contre parole".  

L’affirmation du gendarme [...] est contredite par les vidéos de surveillance et aucun témoin le prouve. [...] La version privilégiée est celle d’un gendarme assermenté, alors même que son propre collègue le décrit comme « le plus anarchique », ce qui est problématique dans un Etat de droit.

Jean-Hugues Ratenon

Un accident en août 2024

Le 24 août dernier, les gendarmes interviennent sur la RN2 suite à une collision entre deux véhicules. Sur place, les gendarmes découvrent que le conducteur de la voiture percutée est Jean-Hugues Ratenon.

Avant la collision, son véhicule était à l’arrêt, feux éteints, au milieu d’une voie de circulation. L’élu explique avoir fait un malaise vagal au volant, raison pour laquelle son véhicule était à l’arrêt. Les gendarmes le soupçonnent d’être en état d’ivresse et évoquent une forte odeur d’alcool. Ils souhaitent soumettre le député à un test d’alcoolémie mais ce dernier refuse catégoriquement.

Jean-Hugues Ratenon "se montre agressif", notent les gendarmes dans leur rapport. "C’est faux", répond le prévenu.