Le lycée de Bellepierre engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire

Les élèves du lycée de Bellepierre ont déclaré la guerre contre le gaspillage alimentaire
Depuis la rentrée de septembre dernier, le lycée de Bellepierre fait partie des sept établissements pilotes sélectionnés pour participer à un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire. En moyenne, environ 20% de nourriture sont perdus dans les restaurants scolaires.

"Petite faim ou grande faim ? Dites à la cantinière quelle portion vous désirez". Au lycée de Bellepierre, les élèves sont sensibilisés à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Rien de plus normal pour Kim. "Moi je laisse jamais rien dans mon assiette (...). Il faut éviter le gaspillage", martèle la lycéenne qui est loin d'être la seule à adhérer au projet.

L'établissement fait partie des sept établissements choisis par la Région Réunion, depuis la rentrée de septembre 2021, dans le cadre d'une action de lutte globale. La collectivité encourage les lycées qui souhaitent s'inscrire dans cette dynamique durable, et à l'heure de son premier bilan d'étape, force est de constater que le lycée de Bellepierre se situe dans la bonne moyenne.

Revoir le reportage de Réunion La 1ère :

La chasse au gaspillage alimentaire passe aussi par les cantines. Le lycée de Bellepierre a pesé pendant plusieurs mois les aliments qui restaient dans les assiettes

Le riz et les légumes parmi les denrées les plus gaspillées

"On sert en général 280 repas -entrée, plat, dessert-, et on a à peu près 20% de perte", résume Guy Turby, le responsable du restaurant scolaire du lycée. Alors que le taux de gaspillage dans les établissements concernés est d'environ 21% selon les données collectées.

Sans surprise, "c'est surtout le riz et les légumes qu'on a du mal à faire passer", explique Guy Turby. Alors pour inciter les jeunes à consommer davantage de légumes, le "chef" met en place des "opérations de repas végétariens". "On en fait tous les jeudis et ça marche assez bien !" Il explique encore procéder à des ajustements réguliers pour gaspiller le moins de denrées possibles.

Alors, petite faim ou grande faim ?

796 kilos de denrées gaspillées au mois d'octobre

Un travail minutieux qui se traduit concrètement par une analyse basée sur la pesée des plats avant et après chaque repas, grâce à la participation des lycéens qui jouent le jeu en triant leurs restes. En octobre dernier, ce sont ainsi 457 repas qui ont été préparés en trop sur les 5 233 repas servis au total, ce qui représente 796 kilos de denrées gaspillées au total.

"Le gaspillage coûterait en moyenne 70 euros par jour.  Avec certains établissements qui sont à 30 euros et d’autres à 92", détaille Gaële Rosier Payet, la coordinatrice de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les lycées à La Région.

Pause-déjeuner au restaurant scolaire du lycée de Bellepierre, à Saint-Denis

Une perte estimée à 12 000 euros sur l'année scolaire

"Si on ramène cela à l’année, sur les 180 jours d’ouverture, cela fait une moyenne d’à peu près 12 000 euros par an. Et si on parvient à tout réduire au moins de moitié, ça ferait donc une économie de 6 000 euros par an et par établissement", poursuit la responsable du projet.

A terme, la Région ambitionne d'accompagner au moins huit à dix établissements chaque année. L’objectif étant que l'ensemble des lycées de l’île se lancent dans cette lutte active contre le gaspillage alimentaire.

A l'heure actuelle, le lycée de Bellepierre est donc partie prenante du projet aux côtés des établissements suivants : le lycée Jean Hinglo au Port, le lycée Vue Belle à Saint-Paul, le lycée Paul Moreau à Bras Panon, lycée Jean Perrin à Saint-André, le lycée Paul Langevin à Saint-Joseph et enfin le lycée professionnel agricole de Saint-Joseph.