Manque de moyens, dégradation des conditions de travail : "le secteur de la santé va mal à La Réunion", alertent les syndicats

L'intersyndicale CGTR santé, SUD, CFTC, et le collectif inter-hôpitaux, se sont réunis, ce samedi 11 décembre, devant la Préfecture de Saint-Denis. Très sollicités en pleine crise sanitaire, les personnels de santé dénoncent un manque de moyens et des conditions de travail dégradées.

Une quarantaine de personnes manifestait ce samedi 11 décembre, devant la préfecture de Saint-Denis. En pleine crise sanitaire, les manifestants estiment que le "gouvernement et le patronat s'obstinent dans une politique d'austérité et de réduction des moyens".  

La crise accentue les difficultés

Selon l’intersyndicale, il manque entre 3000 et 4000 employés dans le secteur médico-social et dans les EHPAD de La Réunion. "Et c’était déjà le cas avant la crise sanitaire, assure le porte-parole de la CGTR Santé, Gabriel Mélade. Le Covid n'a fait que montrer les difficultés qui ne sont pas nouvelles, mais accentuées".

 

Manque de moyens, dégradation des conditions de travail

L’intersyndicale déplore "un manque criant de moyens humains". Selon les syndicats, "il faudrait recruter entre 4000 et 5 000 personnels supplémentaires". Ces emplois iraient aux hôpitaux et au secteur médico-social "qui est aussi en souffrance".

La situation est d’autant plus compliquée que la profession fait face à un fort taux d’absentéisme, jusqu’à 70% dans certains secteurs. Les personnels de santé pointent aussi du doigt des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader. "Le secteur de la santé va mal", alerte Gabriel Melade, porte-parole de la CGTR.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Santé : l'intersyndicale réclame des moyens

 

Des actes et pas des "effets d'annonces"

Pour le syndicaliste, "le compte n’y est pas avec le plan Ségur". Ce dispositif prévoit pourtant une enveloppe budgétaire de 252 millions d’euros pour La Réunion. "Il faut arrêter les effets d’annonces et avoir des actes concrets de la part du gouvernement", demande Gabriel Melade. Les syndicats demandent aussi une revalorisation salariale d’au moins 300 euros pour l’ensemble des personnels soignants. L’intersyndicale promet d’autres actions en début d’année prochaine.