Les syndicats défilent à Saint-Denis. Un appel national à la grève a été lancé pour ce jeudi 4 février. Un appel à la mobilisation contre la politique du gouvernement auquel a répondu une intersyndicale CGTR, FU, SAIPER et Solidaires.
Ce jeudi 4 février matin, des centaines de personnes défilent dans la rue de Paris à Saint-Denis. Elles ont répondu à l’appel à mobilisation lancée par l’intersyndicale CGTR, FSU, SAIPER et Solidaires. Le mouvement de grève est national.
Les manifestants ont rejoint les jardins de la préfecture à la mi-journée. Le Barachois a été fermé à la circulation dans les deux sens durant une vingtaine de minutes à partir de 12h15.
Les syndicats semblent avoir atteint leur objectif, à savoir un "déconfinement syndical", comme l'explique Jacques Bughon, secrétaire confédéral de la CGTR.
Un mouvement de grève interprofessionnel
Les syndicats veulent ainsi protester contre la politique du gouvernement qui renforce la précarité selon eux, et défendre les services publics. Cette mobilisation interprofessionnelle fait suite aux journées de grève de la santé, de l’éducation nationale ou encore de l’énergie qui se sont tenues en janvier.
Cette fois, tous les secteurs, publics et privés, sont concernés. Dans le privé, les mouvements de grève se sont également multipliés ces derniers temps.
Des "décisions gouvernementales désastreuses"
La hausse du SMIC de moins de 1% est l’une raison de cette grève nationale. Elle a été considérée comme une "provocation" par les syndicats. Le Ségur de la Santé, très contesté, ne manquera pas de mobiliser les personnels hospitaliers, et notamment les sages-femmes. Les réformes de l'assurance chômage ou sur la transformation des services publics sont au coeur des revendications.
Les syndicats dénoncent des " décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et de la jeunesse ". Ils estiment que dans ce contexte de pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient.
Les organisations syndicales évoquent des " politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale ".
Des perturbations à prévoir
Ce jeudi, il risque donc d’y avoir des perturbations un peu partout dans les services publics. 20% des agents de la Direction Générale des Finances Publiques étaient en grève ce jeudi.
Les cours, la cantine, la garderie ou encore les transports scolaires ont aussi pu être impactés. Plusieurs communes ont diffusé des messages à l’attention des parents d’élèves.