Gabriel, un petit garçon âgé de seulement trois ans, est décédé dans la soirée du jeudi 1er 2021. Il aurait été battu à mort par son ti père, selon les premiers élements de l'enquête menée par les policiers de la brigade criminelle de Saint-Denis.
Le drame s'est produit dans une résidence du chemin Hautbois, à La Montagne. Selon l'une de nos sources, l'auteur présumé des faits aurait été pris de panique lorsque l'enfant a commencé à convulser.
En couple depuis seulement cinq mois
Le ti père l'aurait alors emmené jusqu'à la grande surface située juste en face de son immeuble. C'est dans ce commerce que la mère de l'enfant travaille. Il est donc établi que la jeune femme de 26 ans n'était pas présente au moment des faits.
L'autopsie qui a été réalisée a permis de confirmer l'origine criminelle du décès, avec la présence de traces de coups. L'enfant aurait été victime d'un traumatisme crânien selon les indications de Me Alex Vardin, l'avocat de la famille de la mère de l'enfant.
Re(voir) sont intervention en direct dans le journal télévisé de Réunion La 1ère :
En couple depuis cinq mois
Le couple ne s'est formé que depuis seulement cinq mois. La mère a également deux autres fils âgés, eux, de 6 et 8 ans. Celle-ci avait coupé les ponts avec le reste de sa famille.
Le ti père qui se trouvait en garde à vue depuis jeudi au commissariat Malartic, a été présenté au parquet de Saint-Denis en milieu d'après-midi, ce samedi. Il est arrivé dans un fourgon de police aux alentours de 15 heures, comme l'a constaté notre journaliste Jean-Claude Toihir, présent sur place, au tribunal.
Le parquet de Saint-Denis et le juge d'instruction devaient décider du chef de sa mise en examen, soit pour "homicide volontaire", soit pour des faits de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité
Dans le premier cas, le ti père encourrait ni plus ni moins que la réclusion criminelle à perpétuité. Dans le second, les faits sont passibles de trente années de réclusion criminelle.
Le fait que le suspect soit le ti père de la petite victime constitue en effet une circonstance aggravante. L'audience devant le juge des libertés et de la détention s'est déroulée à huis clos, et la décision est finalement tombée tard dans la nuit de ce samedi 3 juillet : le ti père a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il a été placé en détention provisoire, comme nous l'a confirmé le parquet de Saint-Denis.
Reste à savoir si le ti père ne battait pas régulièrement l'enfant de sa compagne. Un signalement avait été adressé aux autorités récemment par le père de l'enfant, mais celui-ci n'aurait pas été suivis d'effet, peut-être en raison du contexte houleux de la séparation qui ne remonte donc qu'à quelques mois.