Les amateurs de tatouages avaient rendez-vous à la Cité des arts, à Saint-Denis, depuis le vendredi 28 octobre, et jusqu’à ce dimanche. Pendant trois jours, c’est en famille que les visiteurs se sont rendus à cette quatrième édition "convention tattoo", également appelée salon du tatouage.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Plus de 5 000 visiteurs en trois jours
L’événement a suscité un vif engouement puisque la barre des 5 000 visiteurs a été franchie. "On ne s'attendait pas à autant d'envergure. On est surpris. On pensait qu'il y aurait du monde, mais pas autant. Les gens viennent en famille, ils n'ont pas peur" déclare Pierrot, tatoueur et organisateur de l’événement. Et pour faire de cette convention, un événement familial, l’organisation "a fait un gros effort sur les stands, notamment pour les marmailles (…) pour qu’ils ne s’ennuient pas". Les petits pouvaient ainsi se faire appliquer sur la peau des tatouages éphémères à paillettes.
Le tatouage perd peu à peu son image de rebelle et de contestataire. Mais si les clichés se font moins durs, "on a quand même une image qui nous colle au dos, les tatoués : les prisonniers, les légionnaires, les militaires… On veut montrer aux gens que c'est fini tout ça. Maintenant c'est professionnel, c'est propre" ajoute le tatoueur.
75 tatoueurs présents, dont 60 Réunionnais
C’est en 2011 que la première "convention tattoo" voit le jour. Seuls 15 tatoueurs étaient présents à l’époque. 11 ans plus tard, ce sont au total 75 tatoueurs dont 60 Réunionnais, qui étaient présents.
Ils ont réalisé des tatouages de toutes sortes. Cette convention est l’occasion de faire découvrir le travail de ces professionnels au grand public ; ce dernier pouvant ainsi se renseigner avant de se décider. "Quand j'ai commencé à mes débuts, il y avait peu de tatoueurs. On allait chez le tatoueur à côté de chez soi. Alors que maintenant, on est prêts à faire le tour de l'île pour aller voir un tatoueur qui a un style qui plaît. Là, c'est un peu le but" conclut-il. Pour beaucoup, le motif et la décision de se faire tatouer étaient ainsi déjà tout réfléchi.