"On ne peut plus vivre dans des conditions pareilles !", s'exclame Lydie, la fille de Marie-Claire, une gramoune qui réside à la commune Primat, à Saint-Denis. Les habitants n'en peuvent plus. Ils subissent de plein fouet des actes d'incivilités de la part d'"une bande de jeunes du quartier", s'accordent-ils à dire.
Ils ont déjà déposé plusieurs plaintes, en vain. Ce dimanche 23 juin, tous réclament "un retour à la paix" et "plus de sécurité" pour pouvoir "vivre tranquillement", disent-ils.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des actes de violences récurrents
Devant la maison de Marie-Claire, âgée de 67 ans, est empilé un tas de galets. Vendredi dernier, sa maison située dans la rue des Lastrons, a une fois de plus été prise pour cible."Une bande de jeunes est venue lancer des galets sur la maison de ma maman", lance Lydie, la fille de Marie-Claire.
Très malade, ce dimanche, la gramoune est entourée d'une partie de ses enfants. Ils ne savent plus quoi faire pour stopper ces jeunes dont des mineurs qui sèment la panique.
Jets de galets, exhibitionnisme et insultes
C’est le même groupe de jeunes qui insulte à nous. Bana i insulte tous les habitants, bana i courre derrière do moune avec un couteau ou un sabre. Bana la fait ça avec mon frère, la courre derrière li. Na un' la baisse son pantalon et la montre son sexe.
Lydie, habitante de Primat
Une pétition a été lancée
Au bout du rouleau, certaines familles ont décidé d'exprimer leur colère. D'autres familles se taisent et vivent dans la peur.
Pour réclamer un retour au calme, une pétition a même été lancée par les habitants du quartier. "Par peur de représailles, certains ont préféré ne pas la signer", explique Laurent, fils de la gramoune. "Même si beaucoup de personnes ont signé la pétition, on n'a eu aucun retour de la part des forces de l'ordre", affirme-t-il.
Plusieurs plaintes déposées
Plusieurs plaintes ont déjà été déposées, en vain pour les familles. De son côté, la Police dit gérer le dossier.
On va rassurer les gens en leur disant qu’il y a des patrouilles assez régulièrement dans le secteur. On a envoyé les renforts de la compagnie d’intervention de nuit et de jour, les agents de la BAC en civil, les agents de police secours. Ils peuvent compter sur nous, mais c’est un travail d'équipe.
Cédric Morin, secrétaire départemental adjoint d'Alliance Police
Les familles attendent impatiemment un retour au calme. "Des enquêtes sont en cours et des auditions sont faites pour que ces problèmes soient réglés", conclut Cédric Morin, qui rappelle tout de même qu'"un travail de fond doit être fait" avec les associations, les points relais et l'ensemble des pouvoirs publics.