Salon du livre jeunesse de l’Océan Indien : comment donner le goût de la lecture aux enfants ?

La 10ème édition du Salon du livre jeunesse de l'Océan Indien se tient du 10 au 13 octobre.
Donner envie de lire aux enfants est l’un des grands objectifs du Salon du livre jeunesse de l’Océan Indien, qui se tient à la Cité des arts du 10 au 13 octobre. Un enjeu à laquelle les parents doivent s’associer, selon l’auteur et professeur d’Histoire-Géographie, Gilles Gauvin.

La 10ème édition du Salon du livre jeunesse de l’Océan Indien se tient du 10 au 13 octobre à la Cité des Arts, à Saint-Denis. Des auteurs de La Réunion, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte et de l’Hexagone y sont présents.

L’objectif de ce salon est de promouvoir la littérature jeunesse, dont les auteurs sont nombreux dans l’Océan Indien, mais surtout de donner envie de lire aux enfants, et aux adultes. Une mission que se sont fixés les organisateurs et participants de ce salon, parmi lesquels l’auteur Gilles Gauvin, également professeur d’Histoire-Géographie au lycée. Il était l’invité de la matinale de Réunion la 1ère.

Il publie, avec David D’Eurveilher et Davy Sicard, une version colorisée et bilangue de son album Nout Peï, qui retrace l’histoire de La réunion des origines à 1946. 

  

Quel constat faites-vous sur les jeunes et la lecture ? Est-ce qu’ils ont le goût des livres ?

Gilles Gauvin : Cela devient de plus en plus difficile de leur donner le goût des livres. Je pense que toutes les actions d’éducation populaire qui sont menées sont importantes pour cela. D’ailleurs une des raisons de [son] album, c’était d’inviter aussi les parents, les grands-parents, à donner le goût de la lecture à leurs enfants. On reproche beaucoup de choses à l’école, qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a, mais il y a aussi le rôle des parents qui est fortement important dans cette transmission du goût de la lecture.

 

Pour ceux qui lisent, qu’est-ce qu’ils dévorent comme livres ?

Aujourd’hui, beaucoup de mangas, avec des choses qui sont très intéressantes mais qui aussi amènent des difficultés. C’est-à-dire qu’un manga, par exemple, va décliner absolument toute une action, et on se retrouve avec des élèves qui ont du mal à interpréter ce qui est par exemple la base de la BD belge, c’est-à-dire qu’il y a des ellipses. Et faire le lien devient de plus en plus difficile, c’est-à-dire qu’il faut que tout soit poser, tout soit détailler.

 

La concurrence des écrans est-elle sévère ?

Oui, cette concurrence elle est problématique. Et d’ailleurs, en tant que professeur de lycée, je constate juste qu’au moment où des pays comme la Suède ont décidé de revenir au papier, nous ont a décidé de nous passer au livre numérique. Donc, cela n’est pas sans poser des questions. Ce sont des sujets qui ne sont pas simples à régler, mais on a un vrai vrai vrai problème. Il faut mettre un ado dans une démarche qui fait qu’il va utiliser son téléphone quand il en a besoin, il va utiliser les livres quand il en a besoin.

 

 

De nombreux ouvrages, des animations et des expositions sont à découvrir sur le 10ème salon du livre jeunesse de l’Océan Indien, du 10 au 13 octobre à la Cité des Arts, à Saint-Denis.