C'est une "étape symbolique" pour le projet de téléphérique urbain de Saint-Denis porté par la Cinor. Trois premières cabines ont été posées sur le câble principal, ce mardi 5 octobre, afin d'être testées et déroulées.
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Après la phase de déroulage du câble finalisée au mois d'août dernier, place à présent à la phase de mise en service qui s'achèvera au mois de décembre prochain. Un important travail a dû être réalisé en amont avant cette première série d'essais effectuée à la station Bancoul, entre les quartiers du Moufia et de Bois de Nèfles.
Aucun problème à déplorer
"Nous avons préalablement terminé tous les essais sans les véhicules, explique Igor Iundt, ingénieur système sur le projet.. On a testé tous les paramètres et mis tous les réglages des différentes vitesses, des moteurs et des tensions... Et là on était donc prêt pour injecter les premiers véhicules en vue de les faire cheminer dans les différentes gares et finaliser les derniers réglages mécaniques sur l’installation".
L'opération de cet après-midi s'est déroulée avec succès. "Les cabines sont sorties en automatique du garage, elles ont cheminé dans la gare et elles se sont très bien accouplées sur le câble, donc il n’y a pas de problème", indique Igor Iundt.
Des tests dans les trois stations
Au cours des dix prochains jours, ces trois premières cabines vont circuler entre les trois stations du Moufia, de Bois de Nèfles et du Chaudron, toujours dans le cadre de cette phase d'essais.
Ce sont ensuite la totalité des cabines qui seront posées pour la poursuite des tests, toujours à vide, avant la phase ultime incluant les simulations de transports de passagers, avec des charges de 750 kilos.
46 cabines au total
"On va mettre tout simplement de l’eau dans les cabines. On va les solliciter dans leurs derniers retranchements de façon à valider la procédure de mise en service", précise encore Igor Iundt.
Tout un processus de contrôles ô combien important avant l'ouverture commerciale du téléphérique. Au total, ce sont 46 cabines de 10 places chacune qui vont évoluer à une vitesse de 4,5 mètres par seconde pour un débit de 1 000 personnes.
"Le premier téléphérique en Outremer"
Présents lors de cette "première", Maurice Gironcel, le président de la Cinor, et Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, n'ont pas caché leur satisfaction face à la bonne avancée de ce projet inédit en France. L'élue dionysienne fait part de sa fierté pour ce qui sera "le premier téléphérique en outremer".
"Ça montre la créativité et le savoir-faire réunionnais. Avec des entreprises qui ont été globalement dans les temps alors que nous sommes en période Covid", a-t-elle salué. "Ça met Saint-Denis, la Cinor et La Réunion en lèr !"
Lancement prévu le 20 décembre
Ericka Bareigts a retracé les grandes lignes du projet, du moment à l'idée a germé, en 2014, à ces premiers essais techniques, en rappelant le cadre dans lequel s'inscrit cet aménagement : faciliter la mobilité des habitants des quartiers tranversés par le téléphérique et rendre plus attractive, économiquement, cette partie du chef-lieu.
"On ne veut pas densifier les hauts, on veut qu’il y ait des activités économiques pour créer de la richesse et continuer à travailler sur l’attractivité de Saint-Denis globalement", a encore argué la maire du chef-lieu. Date prévue de lancement officiel du téléphérique : la date symbolique du 20 décembre prochain.