A Saint-Joseph, la fermeture au public des jardins de la salle communale de Manapany-les-Bains ne fait pas l'unanimité. Les membres du "Collectif des usagers des jardins de Manapany" manifestaient à nouveau ce dimanche. La tension est montée d'un cran quand les gendarmes ont voulu les déloger
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A Manapany-les-Bains, les pique-niqueurs ne peuvent plus s'installer dans les jardins de la salle communale le week-end. En raison de la crise sanitaire, la mairie de Saint-Joseph a en effet pris la décision de fermer le site au public depuis le mois de mai dernier.
Une mesure qui n'est pas du goût de tout le monde. C'est ainsi qu'un groupe qui s'est baptisé le "Collectif des usagers des jardins de Manapany" manifeste sur place tous les week-ends, depuis neuf semaines, afin de faire rouvrir le site désormais clôturé et cadenassé.
Si jusqu'à présent, les membres de ce collectif sont passés outre l'interdiction, en s'installant par défi dans les jardins, ces derniers, qui étaient environ 150 ce dimanche matin, ont eu la surprise de se retrouver nez à nez avec plusieurs gendarmes et policiers municipaux. Les forces de l'ordre se sont notamment positionnées à l'intérieur des jardins.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une confrontation extrêmement tendue comme en témoignent les vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par les membres du collectif qui bénéficient aussi du soutien des gilets jaunes du rond-point des Azalées au Tampon.
En début d'après-midi, la tension est encore montée en cran, jusqu'à l'utilisation par les gendarmes de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants ayant dressé un filet en travers de la route, empêchant ainsi à un véhicule de gendarmerie d'avancer.
Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Un véhicule de la gendarmerie a également été dégradé, l'une de ses vitres ayant été brisée à l'aide d'un galet.
Ce mouvement est loin d'être soutenu par l'ensemble des habitants du quartier de Manapany Les Bains. Certains riverains évoquent par exemple des nuisances sonores ainsi que la consommation d'alcool et de drogue par certaines des personnes qui fréquentaient le site lorsqu'il était ouvert.
Du côté de la mairie de Saint-Joseph, Patrick Lebreton ne cesse de répéter que le site "fait partie du domaine communal privé et non du domaine public".
Dans un précédent communiqué de presse, la commune avait notamment précisé que le site est ponctuellement mis à disposition de l'association "Les 3 Peaks" chaque année lors du Manapany Festival, et qu'en dehors de cette période, "il n'est pas offciellement ouvert au public".
Reste que dans les faits, le site était bel et bien régulièrement occupé par les pique-niqueurs les week-ends jusqu'en début d'année. La municipalité répond que cette présence était tolérée et que la responsabilité du maire étant directement engagée, l'accès au site a été définitivement fermé.
Mardi 22 septembre, des membres du collectif sont venus à la rencontre du maire dans une ambiance là encore électrique. Interpellé par les manifestants, le maire Patrick Lebreton s'est laissé emporté par la colère, tenant alors des propos plus que limites.
Une scène là encore filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. "Quel contribuable ? Ou lé un con-tribuable ou ? En deux mots !", lancera notamment Patrick Lebreton à l'un de ses interlocuteurs.
Une mesure qui n'est pas du goût de tout le monde. C'est ainsi qu'un groupe qui s'est baptisé le "Collectif des usagers des jardins de Manapany" manifeste sur place tous les week-ends, depuis neuf semaines, afin de faire rouvrir le site désormais clôturé et cadenassé.
Si jusqu'à présent, les membres de ce collectif sont passés outre l'interdiction, en s'installant par défi dans les jardins, ces derniers, qui étaient environ 150 ce dimanche matin, ont eu la surprise de se retrouver nez à nez avec plusieurs gendarmes et policiers municipaux. Les forces de l'ordre se sont notamment positionnées à l'intérieur des jardins.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Manapany : tensions entre manifestants et gendarmes
Une confrontation extrêmement tendue comme en témoignent les vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par les membres du collectif qui bénéficient aussi du soutien des gilets jaunes du rond-point des Azalées au Tampon.
En début d'après-midi, la tension est encore montée en cran, jusqu'à l'utilisation par les gendarmes de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants ayant dressé un filet en travers de la route, empêchant ainsi à un véhicule de gendarmerie d'avancer.
Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Un véhicule de la gendarmerie a également été dégradé, l'une de ses vitres ayant été brisée à l'aide d'un galet.
Ce mouvement est loin d'être soutenu par l'ensemble des habitants du quartier de Manapany Les Bains. Certains riverains évoquent par exemple des nuisances sonores ainsi que la consommation d'alcool et de drogue par certaines des personnes qui fréquentaient le site lorsqu'il était ouvert.
Du côté de la mairie de Saint-Joseph, Patrick Lebreton ne cesse de répéter que le site "fait partie du domaine communal privé et non du domaine public".
Dans un précédent communiqué de presse, la commune avait notamment précisé que le site est ponctuellement mis à disposition de l'association "Les 3 Peaks" chaque année lors du Manapany Festival, et qu'en dehors de cette période, "il n'est pas offciellement ouvert au public".
"Con-tribuable, en deux mots"...
Reste que dans les faits, le site était bel et bien régulièrement occupé par les pique-niqueurs les week-ends jusqu'en début d'année. La municipalité répond que cette présence était tolérée et que la responsabilité du maire étant directement engagée, l'accès au site a été définitivement fermé.
Mardi 22 septembre, des membres du collectif sont venus à la rencontre du maire dans une ambiance là encore électrique. Interpellé par les manifestants, le maire Patrick Lebreton s'est laissé emporté par la colère, tenant alors des propos plus que limites.
Une scène là encore filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. "Quel contribuable ? Ou lé un con-tribuable ou ? En deux mots !", lancera notamment Patrick Lebreton à l'un de ses interlocuteurs.