A l'issue de sa présentation au Tribunal de Saint-Pierre, ce vendredi 12 mars, l'ancien instituteur de 85 ans a été mis en examen et placé en détention. Il est soupçonné d’avoir tué sa conjointe de 78 ans et sa voisine, aide-ménagère, mercredi dernier, à Saint-Joseph.
Après 48 heures de garde à vue, ponctuée par des examens médicaux à l'hôpital, l'auteur présumé du double homicide a été présenté au parquet de Saint-Pierre ce vendredi 12 mars. L'enquête s'est focalisée sur son unique responsabilité dans le drame. Les deux autres personnes interrogées ont été libérées.
A l'issue de son audition, le gramoun de 85 ans a été mis en examen pour une double qualification : meurtre sur conjoint et meurtre. Le meutrier présumé a quitté le tribunal sous bonne escorte pour se diriger vers la prison de Domenjod à Saint-Denis, où il sera placé en détention provisoire dans un quartier protégé en raison de son âge. Dans cette affaire il encoure une peine de prison à perpétuité.
Ancien instituteur âgé de 85 ans, il est soupçonné d'avoir tué sa femme de 78 ans et sa voisine, une aide-ménagère de 57 ans, dans le quartier de Bézaves, à Saint-Joseph, mercredi dernier.
A la sortie du tribunal, il a été placé en détention provisoire. Il sera dans un quartier protégé en raison de son âge. Le gramoun devra ensuite répondre de ses actes devant la Cour d'Assises. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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Deux gardes à vue levées
Une enquête a été ouverte, mercredi, et les investigations avaient mené à la garde à vue de trois personnes. Deux d'entre elles ont été remises en liberté, « après vérification de leurs emploi du temps », a expliqué, hier, Caroline Calbo, la procureure de Saint-Pierre. Il s’agissait du fils de la victime âgée de 78 ans et le mari de l’aide-soignante âgée de 57 ans. Interrogés par les enquêteurs, ils ne seraient pas impliqués dans la mort des deux femmes.
En revanche, le gramoun de 85 ans va devoir s’expliquer sur les circonstances ayant entraîné le drame. Sa conjointe, la principale victime, souffrait de la maladie d’Alzheimer. Elle était accompagnée par l’aide-soignante, présente sur les lieux mercredi.
De graves blessures
Elles auraient été frappées à plusieurs reprises par l’octogénaire armé d’un objet coupant qui s’apparenterait à un hachoir de cuisine. Malgré l’intervention des secours, les coups portés ont entraîné la mort des victimes, dont les corps ont été autopsiés hier.
Dans le quartier de Bézaves, dans les hauts de Saint-Joseph, les habitants sont encore sous le choc. Le couple avait peu de fréquentation et la réputation d’être tranquille.