Les dégâts générés par les intempéries également au coeur des préoccupations de la FDSEA. Ce matin, le syndicat agricole s'est rendu à Vincendo pour une visite de terrain chez les exploitants. Objectif : constater l'ampleur des dégats.
Plus la force, ni le courage de continuer
Alex Dijoux ne reconnaît même plus ses champs de canne. Samedi, la ravine "Souris chaude" située au-dessus de son exploitation est sortie de son lit emportant toutes les cannes qu’il venait de couper. Aujourd’hui, son terrain de 5 hectares est jonché de blocs rocheux. A chaque pas, c’est un spectacle de désolation qui s’offre sous ses yeux. L’agriculteur de 59 ans est littéralement effondré.
"En 1989, on a vécu la même chose, mais j’étais jeune, j’ai pu réparer tous les dégâts. Mais là à 59 ans, je ne peux plus faire grand-chose. Si ma femme n’était pas là, je pense que j’aurais abandonné. C’est trop !". L’émotion est beaucoup trop forte pour l'agriculteur devant un tel champ lessivé par des torrents de boue et devant l’ampleur du travail à accomplir pour dégager toutes ces roches. Alex Dijoux n’a plus la force, ni le courage de continuer.
Le reportage de Réunion La 1ère :
"On demande l'urgence de l'urgence"
A cette heure, 80% des agriculteurs ne disposent plus de chemin pour accéder à leur exploitation, leur champ de canne et cela en pleine campagne sucrière. Pour le secrétaire général de la FDSEA, il y a urgence.
« Pas mal d’agriculteurs dans le coin, ne peuvent pas accéder à leurs élevages et leurs serres. Nous on demande, de ne pas attendre une ou deux semaines. Il faut pouvoir accéder aux champs. Il y a beaucoup de cannes aux champs. Déjà que la campagne sucrière est très mauvaise dans le Grand Sud. Donc là, on demande l’urgence de l’urgence » explique Floris Carpaye.
Aujourd'hui, le syndicat agricole réclame des aides immédiates pour bétonner les chemins d’accès, en attendant l’arrêté de catastrophe naturelle.