Un tunnel de lave découvert chez un particulier à Saint-Joseph

Par endroit, la lave figée connait des variation de couleur bleue irisée. Des racines pendent en filaments depuis le plafond.
Jean-Camille Etheve a fait une drôle de découverte sur son terrain. En réalisant des travaux de terrassement, un ouvrier déplace un bloc rocheux et met à jour un trou profond de plusieurs mètres d’où émane une odeur suspecte. Après vérification, il s’avère qu’un tunnel de lave a été mis à jour.
Jean-Camille Ethève montre l'accès au tunnel de lave

Il avoue qu’il aurait préféré tomber sur le butin de la Buse. C'est un tout autre trésor, géologique celui-ci, que le Saint-Josephois Jean-Camille Ethève a découvert. Il dormait sans le savoir au-dessus d’un tunnel de lave long de plusieurs kilomètres. Des travaux sur son terrain l’ont révélé. 

Un tunnel haut de 3 mètres

Lorsqu'il réalise des travaux de terrassement sur son terrain, Jean-Camille Ethève ne pensait pas tomber sur un trésor. Lorsqu'un ouvrier l’interpelle après avoir déplacé un gros bloc rocheux, c’est sur une cavité profonde qui se dévoile sous ses yeux. Après avoir descendu 1,5 mètre de dalle rocheuse, il se retrouve dans un tunnel d’une hauteur de 3 mètres, large de 2 mètres. 

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Des kilomètres de galerie ?

Par endroits, le boyau se resserre, puis s’élargit de nouveau en descendant vers la mer. En amont, le tunnel se sépare en deux. Il pense que la structure géologique courre sur plusieurs kilomètres, peut-être même jusqu’à l’océan. Mais pas question pour lui d’aller vérifier par lui-même. Il ne compte d'ailleurs pas tirer profit de sa découverte. Si pour l'instant l'entrée du tunnel est protégée par des palettes pour éviter les accidents, dans un futur proche c'est une dalle de béton qui scellera définitivement l'accès.

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Le tunnel se rétrécit par endroits pour s'élargir à d'autres.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Un habitant de Saint-Joseph a découvert un tunnel de lave dans son jardin.

Des précédents à Saint-Leu et au Tampon

Ce n’est pas la première fois qu’un tunnel est découvert de manière fortuite.

 En février 2004, lors de la construction de la route des Tamarins, un tunnel est mis à jour à Bois de Nèfles Piton Saint-Leu par les ouvriers. Depuis, la route l’a comblé. 

En 2013, c’est un agriculteur du Tampon qui fait une chute dans une cavité alors qu'il était au volant de son tracteur. Après l'inspection par l'Institut Physique du Globe de Paris, il s’avère qu’il s’agit d’un tunnel de lave vieux de 23000 ans, créé à proximité du Piton Bleu. Aujourd'hui il se visite, par petits groupes, tant les richesses géologiques qu’il contient sont grandes.