Avant l'ouverture du la route des Tamarins, se rendre au pèlerinage de La Salette, à Saint-Leu, relevait littéralement du sacerdoce, avec une affluence telle, qu'il fallait patienter des heures dans les embouteillages avant d'arriver à destination.
Aujourd'hui, ces bouchons monstres qui ont aussi fait la réputation de la fête de La Salette ne sont plus qu'un lointain souvenir mais le rendez-vous reste incontournable pour la communauté catholique de La Réunion.
Une longue file jusqu'à la chapelle
La preuve encore ce dimanche matin sur le chemin de croix emprunté par les fidèles pour atteindre la petite chapelle construite en l'honneur de la Vierge Marie au sommet de cette fameuse colline se trouvant derrière l'église du centre-ville : une impressionnante file longue de plus de 200 mètres, tout de même, s'était formée dès les premières lueurs du jour.
A la veille de la grande messe de lundi, jour "anniversaire" de la fête de La Salette, l'affluence ne faiblit pas et il devrait y avoir encore beaucoup de fidèles pour la marche aux flambeaux prévue ce soir, un autre rituel.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
3 000 fidèles attendus à la messe de lundi
Plus de 3 000 personnes sont attendues demain pour célébrer ce jour où Maximin et Mélanie, deux bergers des Alpes, ont assisté à l'apparition de la Vierge à Grenoble, le 19 septembre 1946, l'histoire qui est à l'origine de ces festivités.
Ordonné le jour de l'apparition de la Vierge en Isère, le père Saissac, devenu par la suite curé de la paroisse de Saint-Leu, avait fait une promesse en 1859, alors que l’île était frappée par une vague de peste et de choléra : celle de construire une chapelle en l’honneur de Notre Dame de la Salette si ses paroissiens étaient épargnés par l’épidémie.
Voilà pour l'histoire de cet évènement qui fédère toujours autant la communauté catholique. Ceux qui grimpent jusqu'à la chapelle peuvent d'ailleurs découvrir une fresque où l'on voit les petits deux bergers à genou devant la Vierge. Une nouvelle fresque a été peinte depuis.