Comme son père et son grand-père, Stéphane Fontaine, 33 ans, cultive des artichauts à la Plaine des Makes, dans les Hauts de Saint-Louis. Plus qu’un métier, c’est une véritable passion. Ce mardi est un grand jour pour l’agriculteur. Il a réalisé sa première récolte de l’année.
A 1000m d'altitude
"Avant on faisait de tout, mais l’artichaut est ma culture préférée, raconte Stéphane, producteur d''artichauts. Mon papa le cultivait, mon pépé, mon tonton aussi. C’est de génération en génération et j’ai eu le plaisir de reprendre cette culture". Traditionnellement, l'artichaut est la spécialité du quartier du Plate à Saint-Leu, mais aujourd'hui sa culture se développe dans les Hauts du Sud de l'île. A Saint-Louis, Stéphane Fontaine a transformé, avec succès, la petite exploitation en production principale à 1 000 mètres d'altitude.
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Depuis trois générations
Marmaille, Stéphane aidait déjà ses parents et son grand-père dans les champs d’artichauts. Il a travaillé aux côtés de son papa, avant de partir se former au lycée agricole. "Maintenant, je suis fier de ce que j’ai fait", ajoute le jeune producteur qui fait tout à la main.
Depuis trois générations sa famille se consacre à l’artichaut. Aujourd’hui, Stephane a étendu sa production sur plus d’un hectare. Avec son père, ils totalisent près de quatre hectares.
Une culture qui prend du temps
Avant, Stéphane cultivait de la pomme de terre, et de la carotte, mais il a arrêté pour se consacrer à la culture qu’il préfère. "L’artichaut prend du temps, il faut attendre un an pour le récolter, et il demande beaucoup d’entretien", raconte ce passionné qui récolte enfin son premier artichaut après douze mois d'attente.
Lorsque les pieds gorgés d’eau arrivent à maturité, ils se transforment en véritables bouquets. Chaque plant va donner un nombre précis d’artichauts. La saison qui démarre tout juste s’étendra jusqu’en décembre pour les récoltes les plus tardives. Les consommateurs auront de quoi se régaler, car "tout se mange et tout se cuisine dans l’artichaut !", ajoute Stéphane Fontaine.
Tout se mange dans l’artichaut
"Le bas des feuilles, mais aussi le cœur, montre-t-il avec un artichaut dans les mains. On fait le cœur en cari, avec de la viande, mais aussi en salade avec de la vinaigrette".
Entre 20 000 et 30 000 artichauts d’ici la fin de l’année
"On peut aussi le boire, poursuit Stéphane. On peut couper le bois et les feuilles et les mettre dans une bouteille d’eau au frais toute une journée ! C'est excellent pour se rafraîchir". Les cœurs et les feuilles ne sont pas les seules parties comestibles : les tiges peuvent aussi être utilisées pour leurs vertus médicinales.
Les recettes et les idées ne manquent pas. D’ici la fin de l’année, Stéphane et son père espèrent récolter entre 20 000 et 30 000 artichauts sur leur terre de la Plaine des Makes. De quoi pouvoir organiser une vente directe du producteur au consommateur. D’ici là, les premiers specimens devraient se retrouver sur les étals de marchés.