Une vague d’intégrations d’employés communaux à la mairie de Saint-Louis

Patrick Malet, le maire de Saint-Louis.
La titularisation des employés communaux à Saint-Louis a toujours été un problème épineux. L’an dernier, le maire a procédé au retrait d'un plan de titularisation acté quelques mois auparavant. Cette fois, il vient de titulariser une quarantaine d'agents.
Entre 35 et 40 agents communaux ont été titularisés depuis le mois de janvier à la mairie de Saint-Louis. Les derniers, l’ont été la semaine dernière. Il s’agit d’une "régularisation menée de concert avec le centre de gestion", confie Patrick Malet, sur des "déclarations de vacances d’emploi pour des postes en CDD ou CDI". Le maire de Saint-Louis parle de "titularisation progressive".
 

Quel coût ? 

Cette vague d’intégration dont le coût financier a été calculé, impacte "très peu" le budget communal, justifie le maire de Saint-Louis, Patrick Malet. "Très peu", mais "quel montant ?", s’interrogent les administrés.

La municipalité a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Surtout en cette période de crise du coronavirus oú les recettes font défaut. L’octroi de mer, par exemple, rapporte à Saint-Louis, chaque mois, environ 400 000 euros. Mais depuis le mois de mars, rien ne rentre dans les caisses de la commune.
 

10 ans pour résorber le déficit

Les finances de Saint-Louis se portent mieux depuis l’année dernière, un excédent a même été enregistré. Mais il a fallu 10 ans et deux mandatures pour résorber le déficit de plus de 20 millions d’euros.

Va-t-on, avec ses titularisations, pour certaines de complaisance, relèvent des observateurs, retomber dans des travers de gestion ? La chambre régionale des comptes devra y veiller.