Le domaine de Villèle classé au titre des monuments historiques

Le domaine de Villèle à La Réunion.
La Commission nationale de l’architecture et du patrimoine (CNPA) a émis, le 12 décembre dernier, un avis favorable au classement au titre des Monuments historiques du domaine de Villèle dans son intégralité. Une "reconnaissance nationale" pour ce lieu mémoriel à deux jours du 20 décembre. 
Le 12 décembre dernier, la Commission nationale de l'architecture et du patrimoine (CNPA) a émis un avis favorable au classement du Domaine de Villèle, dans son intégralité, au titre des monuments historiques. A deux jours du 20 décembre et des célébrations de l'abolition de l'esclavage à La Réunion, c'est une bonne nouvelle pour le domaine de Villèle, à Saint-Paul. L’arrêté de classement signé du Ministre de la culture paraîtra dans les prochains jours. La préfecture de La Réunion réagit : 
 

Cette nouvelle mesure de protection consacre la reconnaissance nationale de l’importance du domaine de Villèle, lieu mémoriel à forte valeur patrimoniale, témoin de l’histoire sociale et économique de l’île de La Réunion.


Le domaine de Villèle est la propriété du conseil départemental. La demande de classement avait été en faite en 2018 par le président du conseil, Cyrille Melchior. Jusqu'ici le site était inscrit au titre des monuments historiques, depuis 1997.
 

Rénovation et valorisation

"Titulaire de l’appellation "Musée de France" au titre de ses collections, le domaine de Villèle fait l’objet actuellement d’un vaste programme de rénovation et de valorisation par le Département pour devenir le "Musée de l’habitation et de l’esclavage"", rappelle la préfecture. L’État accompagne le conseil départemental dans ce programme qui constitue l’un des grands projets de nouvel équipement culturel de La Réunion.
 

Lieu mémoriel

Ce domaine était une des plus vastes propriétés coloniales de l’île, du 18ᵉ jusqu’au début du 19ᵉ siècle. Il possède encore tous les éléments : maison de maître, dépendances, longères, cuisine, jardins, terrasses et usine de production.

Villèle permet de présenter l’organisation et le fonctionnement d’une usine sucrière associée à une habitation, tout d’abord dédiée au coton, au maïs puis au café et enfin à la canne à sucre avec un recours massif aux esclaves puis aux engagés.