Grippe aviaire à La Réunion : près de 200 volailles abattues chez un particulier

Les résultats ont été favorables à une levée des mesures de restriction mise en place le 10 juillet.
Des cas de grippe aviaire ont été identifiés à La Réunion dans trois basse-cours de Saint-Paul. Chez Jean-Yves, près de 200 volailles ont été abattues. Une enquête est en cours pour déterminer l'origine de la contamination.

A Tan Rouge, dans les hauts de Saint-Paul, Jean-Yves vient de perdre près de 200 de ses volailles.

"Depuis lundi, chaque jour, des volailles mourraient, je suis allé chez le vétérinaire faire des analyses et il m’a dit que c’était grave", raconte Jean-Yves. Jeudi, les autorités sont venues pour tuer les volailles de ce particulier. Les poules et canards de ses voisins les plus proches ont aussi été euthanasiés.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Des cas de grippe aviaire identifiés dans trois basse-cours des hauts de Saint-Paul, chez des particuliers. Les élevages ont été abattus, une zone règlementée mise en place

Des élevages abattus

La préfecture de La Réunion confirme ce mardi 4 octobre que le virus de la grippe aviaire a bien été identifié dans trois basse-cours familiales des hauts de Saint-Paul. La suspicion a été enregistrée dès le 30 septembre. Les élevages ont été abattus, une zone règlementée a été mise en place.

D’où vient la contamination ?

Jean-Yves ne comprend pas comment ce virus est arrivé chez lui à Tan Rouge. "Aucune volaille n’entre et ne sort de chez moi, explique-t-il. Je pense plutôt aux oiseaux".

"Ça peut arriver de plusieurs manières comme l’importation d’œuf, ou d’animaux de compagnie", estime Patrick Leveneur, président du groupement Avi-Pole.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

zoom grippe aviaire avec Patrick Leveneur

"Très grave si ça n’est pas contrôlé"

Aucun élevage professionnel n’est touché, mais les craintes sont grandes. "C’est très grave pour nous ici à La Réunion car si ça atteint une ampleur qu’on ne peut pas contrôler, il sera très compliqué de reconstruire une filière", ajoute-t-il.

Patrick Leveneur rappelle que des protocoles sanitaires stricts existent actuellement dans les élevages professionnels.

Pas de danger à consommer volaille et œufs

De son côté, la Chambre d’Agriculture se veut rassurante, tout comme la préfecture de La Réunion. Dans un communiqué, elle assure qu’il n’y "a pas de danger à ce stade sur la consommation de volaille et d’œufs".

Appel à la vigilance

Le Préfet appelle l’ensemble des filières professionnelles et les particuliers détenteurs d’oiseaux à respecter strictement les mesures de protection contre la grippe aviaire et à déclarer sans délai toute suspicion, dont des mortalités anormales, à la DAAF de La Réunion : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr