Le cacao péi séduit, des cacaoyers poussent désormais à Saint-Paul

Près de 300 pieds de cacao péi sont cultivés sur le domaine de Piton Defaud, à Cambaie, à Saint-Paul.
Près de 300 pieds de cacao péi sont cultivés sur le domaine de Piton Defaud, à Cambaie. Le projet est initié par l'Alefpa, une association qui vient en aide aux jeunes personnes handicapées. Déjà présent dans l’Est et le Sud, le cacao péi séduit un meilleur ouvrier de France de passage dans l'île.

Depuis sept mois, des cacaoyers poussent à Saint-Paul. Désormais, 300 plants ont pris place sur les terres patrimoniales de Piton Defaud, dans la zone de Cambaie. L’Alefpa est à l’origine de cette culture de cacao 100% locale.

Par des travailleurs en situation de handicap

Dans ce projet, l’association qui vient en aide aux jeunes personnes handicapées, est soutenue par le Département. "Les plants ont été préparés et plantés par des travailleurs en situation de handicap sur nos trois pôles médico-sociaux. Le but est de contribuer à la structuration de la filière cacao-chocolat à La Réunion", explique Moïse Fontaine, directeur territorial de l'Alefpa Océan Indien.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Cacao péi : Un patrimoine en devenir

 

Des cabosses d’ici 5 à 7 ans

"Nous avons reçu des cabosses avec l’association cacao péi pour que l’on puisse mettre en terre des graines de cacao péi, explique Jimmy Cantina, chef de service à l’ESAT de l’Alefpa. Il y a eu plusieurs étapes et cette année, 300 pieds de cacao sont en terre. On caresse maintenant l’espoir d’avoir des cabosses d’ici cinq à sept ans".

Déjà du cacao dans l’Est et le Sud

A La Réunion, des cacaoyers donnent déjà des cabosses dans l’Est et le Sud de l’île. En attendant que ceux de Saint-Paul donnent aussi et que ce cacao soit transformé en chocolat, l’Alefpa et ses partenaires font la promotion des fèves de cacao 100% Réunion auprès de professionnels des métiers de bouche.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

 

Un meilleur ouvrier de France déguste des fèves péi

Ce samedi 18 septembre, un meilleur ouvrier de France était invité dans l’île pour des formations au Centhor. L’occasion de lui présenter des fèves de cacao pei. "Ça fait une quinzaine d’années que je viens sur l’île, mais c’est la première fois que j’ai entre les mains une cabosse de La Réunion et que je déguste une fève de cacao réunionnaise, c’est fantastique", se réjouit Jonathan Mougel, meilleur ouvrier de France pâtisserie et confiserie 2019. "C’est du cacao français, c’est fabuleux, il a de la fraîcheur, remarque-t-il. Le cacao pousse en Asie, Amérique du Sud et Afrique, mais de le découvrir ici c’est exceptionnel".

Avec du cacao français cultivé à La Réunion, ce meilleur ouvrier de France sait que d’ici quelques années, il va sans doute appâter quelques palais, amateurs de chocolat.