Les transporteurs veulent voir les prix de leurs services revus à la hausse

Réunion de l'intersyndicale des transporteurs à Saint-Paul
Ce samedi matin, l'intersyndicale des transporteurs s'est réunie à Savannah afin de faire le point sur la situation du secteur. Selon elle, la profession est mise à mal par les donneurs d'ordre, qui fixent les prix des transports sans prendre en compte l'inflation ou l'indexation des carburants. Après avoir été reçus par le cabinet de la Première ministre lors de la visite d'Elisabeth Borne, ils réclament des garanties auprès du préfet.

Ils disent "stop" : les transporteurs étaient réunis ce samedi 20 mai pour alerter sur leurs difficultés financières, qui découlent notamment, disent-ils, de la fixation des prix par les donneurs d'ordre. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Les transporteurs veulent que le prix de leurs prestations soit revu à la hausse.

A Saint-Paul ce matin, l'intersyndicale souhaitait faire le point sur la situation, quelques jours après avoir été reçue par les conseillers de la Première ministre Elisabeth Borne lors de son déplacement sur l'île. 

"Le secteur du transport est en grand danger" 

Michel Allamèle, président de l'Interprofessionnelle des routiers réunionnais, s'alarme des capacités financières des transporteurs. "Le secteur du transport est en grand danger, mais le services de l'Etat, la DEETS (Direction de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités, ndlr), ne sont pas du même avis. Beaucoup ne passeront pas l'année", affirme-t-il. 

Une fixation du prix par les donneurs d'ordre 

Le problème qu'ils pointent du doigt : la fixation du prix des transports par les donneurs d'ordre eux-mêmes, alors que "ça devrait être l'inverse" soutiennent-ils. 

D'après l'intersyndicale, les tarifs ainsi pratiqués seraient inférieurs au coût de revient pour les transporteurs, ne prenant pas en compte ni le coût de l'inflation, ni l'indexation du prix du carburant. Résultat : ils avancent que 40% des entreprises du secteur n'auraient plus de capacité financière, et ne pourront plus exercer bientôt. D'autant qu'ils reçoivent aussi des amendes pour divers motifs, disent-ils, dont le stationnement gênant alors qu'il n'existe pas d'aire de repos sur le réseau routier réunionnais. 

Une table ronde souhaitée pour élaborer un protocole d'accord  

Aujourd'hui, les transporteurs émettent le voeu qu'une table ronde sous l'égide du préfet, avec les acteurs économiques, soit organisée pour discuter d'un protocole d'accord. 

"Nou la décidé avec l'intersyndicale de porter un protocole au préfet", explique Roger Narayanin-Ramaye, président de l'Organisation des Transporteurs routiers (OTR). Une réunion qui pourrait en outre leur apporter des garanties après leur entrevue avec le cabinet d'Elisabeth Borne. 

En attendant, des réunions par régions seront organisées par l'intersyndicale, pour discuter avec les transporteurs de l'île du protocole d'accord en préparation.