En visite à La Réunion jusqu'à jeudi, Justine Bénin, la coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, s’est rendue dans un lieu unique, ce mercredi 15 novembre, à Saint-Paul.
Elle a découvert la Maison des Femmes, de la Mère et de l'Enfant, située en face de l’ancien hôpital Gabriel Martin et qui accueillait avant le centre de santé et de médecine préventive.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Hébergement, psy, insertion : un guichet unique
Ici, les femmes victimes de violences et leurs enfants trouvent des interlocuteurs nécessaires pour faire face à tous types de problèmes. Besoin d’Hébergement d’urgence, soutien psychologique, contraception, relais d’insertion : autant de soutiens à leur disposition.
"Nous créons cette nouvelle structure qui sera un guichet unique pour la prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences intrafamiliales, explique Aurélie Rama, directrice par intérim du CHOR et de l’EPSMR. Nous avons agrandi les locaux pour pouvoir accueillir les équipes de victimologie, et assurer aussi la prise en charge de la précarité".
Un dispositf à venir aussi dans le Nord, l'Est et le Sud
"L’idée est d’avoir une prise en charge globale psycho-sociale, juridique et médicale, qui serve à coordonner le parcours de ces femmes pour lesquelles il est déjà difficile de faire la démarche", ajoute Aurélie Rama.
Cette maison des Femmes, de la Mère et de l'Enfant est placée sous l’autorité du CHOR. Trois autres dispositifs du même type verront le jour en 2024 pour le Nord, l’Est et le Sud. Ils seront gérés par le CHU et le GHER.
Dix victimes demandent de l'aide chaque jour
"Tous les acteurs sont mobilisés sur ce sujet de société pour La Réunion, assure de son côté Justine Bénin, la coordinatrice interministérielle. On a déjà des associations bien structurées, une direction régionale du droit des femmes efficace, mais on peut mieux faire. Malgré tous les efforts engagés, il y a encore à faire".
Elle rappelle que "dix femmes par jour poussent la porte des services de polices et gendarmeries" et "il y a aussi des femmes qui n’osent pas".
Faciliter la prise en charge
L’objectif de cette Maison est donc de faciliter le parcours de prise en charge des victimes de violences conjugales.
La prochaine étape pour la coordinatruce interministérielle est la mise en place d’un colloque des outre-mer sur ce thème.
En attendant, en fin de journée, Justine Bénin se rendra à la maison de protection des familles de la gendarmerie nationale à Saint-Denis.