Le magistrat instructeur devra décider de leur mise en examen ou pas et des chefs d’accusation retenus à leur encontre, et le juge des libertés et de la détention de leur placement en détention provisoire ou non.
Trois personnes sont présentées ce samedi 25 mars au tribunal de Champ-Fleuri dans le cadre d’une ouverture d’information des chefs d’assassinat et association de malfaiteurs pour commettre un crime.
4 plaies commises par deux armes à feu
Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de Saint-Denis après le décès d’un Pannonnais d'origine de 34 ans devant une boîte de nuit à Saint-Gilles.
Jeudi 23 mars, peu avant 5h du matin, Jean-Fred Cazambo a été la cible de plusieurs coups de feu à la sortie d’un établissement de nuit de l’Ouest, tirés par plusieurs individus arrivés sur place à bord d’un véhicule volé, retrouvé par la suite incendié, indique ce samedi matin la procureure de la République.
Malgré les secours prodigués, la victime est décédée. L’autopsie réalisée hier, vendredi 24 mars, a précisé que le décès était consécutif à 4 plaies commises par deux armes à feu.
Trois personnes présentées, la quatrième libérée
Dans le cadre de l’enquête, à la suite des auditions et constatations, 4 personnes ont été placées en garde à vue dès le jeudi 23 mars, prolongées le 24 mars.
Déferrées ce samedi en fin de matinée au tribunal de Champ-Fleuri, ce sont donc 3 de ces 4 personnes qui sont présentées devant un magistrat instructeur. La quatrième personne a été libérée hier soir, aucune charge ne pouvant être relevée contre elle en l’état, précise la procureure.
Selon nos informations, il s'agirait de deux frères à la réputation sulfureuse. Des hommes âgés d'une trentaine d'années et connus de la justice notamment pour des faits de détention d'arme. Actuellement en vacances dans l'île, le troisième membre de la fratrie a été relâché. Le troisième suspect présenté est celui qui aurait renseigné les auteurs présumés sur la présence de la victime dans la discothèque.
Demande de débats à huis clos
" Compte-tenu de la gravité des faits résultants de leur qualification criminelle et du contexte de leur commission, des réquisitions de placement en détention provisoires ont été établies ", indique la procureure de la République. Les débats devant le juge des libertés et de la détention auront lieu ce samedi après-midi.
Le ministère public demande qu’ils aient lieu hors de la présence du public afin de préserver les investigations à venir et compte tenu du contexte. En effet, les investigations se poursuivent dans le cadre de l’instruction préparatoire.