Ce samedi après-midi, trois des quatre gardés à vue dans l’affaire de l’assassinat de Jean Fred Cazambo, ont été présentés au tribunal de Champ-Fleuri à Saint-Denis. Le quatrième gardé à vue, frère de deux des suspects, a été libéré hier soir, aucune charge ne pouvant être relevée contre lu en l’état.
Les trois personnes ont toutes été mises en examen et placées en détention provisoire pour des faits d’assassinat et d’association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.
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Tué par les balles de deux armes à feu
Jeudi, peu avant 5h, Jean Fred Cazambo a été la cible de plusieurs coups de feu à la sortie d’une discothèque. Les tirs ont été le fait de plusieurs individus arrivés sur place à bord d’un véhicule volé, retrouvé incendié par la suite, a indiqué la procureure de la République.
Victime de 4 plaies commises par deux armes à feu distinctes, le Panonnais de 34 ans est décédé. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité de la famille ce samedi après-midi.
Trois suspects mis en examen, dont un tireur présumé
Parmi les trois suspects mis en examen, deux frères d’une trentaine d’années à la réputation sulfureuse. L’un d’entre eux, Jordan Confiance, serait l’un des deux tireurs présumés.
L'autre frère, Dylan, serait le conducteur et il serait resté derrière le volant. Il n’est pas considéré comme un des tireurs, selon son avocat. Il regrette ce qui s’est passé " puisqu’au départ ce n’était pas du tout ce qui était prévu ", précise Me Fabian Gorce. " Il regrette d’avoir été là à ce moment-là, mais ce n’est pas lui qui est à l’initiative de ce qui s’est passé ", ajoute-t-il.
Le troisième suspect a lui aussi été mis en examen et écroué pour les mêmes faits supposés. Il est suspecté d’avoir renseigné les auteurs présumés des tirs sur la présence de Jean Fred Cazambo dans la discothèque.
"Tout n’a pas été élucidé dans ce dossier", selon Me Arthur More
Me Arthur More, l’avocat de Jordan Confiance, confirme que son client est mis en examen et placé en détention provisoire pour des faits présumés d’assassinat et d’association de malfaiteurs. Son client n’a pas un casier vierge, mais il n’avait jamais fait de détention jusque-là, souligne-t-il.
Selon le juge d’instruction et les officiers de police judiciaire, il y aurait eu une préparation du crime, qu’ils imputeraient à son client, indique l'avocat. L’instruction va être ouverte, cela sera " l’occasion de faire le clair sur l’entièreté du dossier, puisque ce n’est pas fini et tout n’a pas été élucidé dans ce dossier ", insiste l’avocat.
Encore un tireur dans la nature
Il semblerait que le second tireur présumé n’ait pas été arrêté. L’individu serait toujours dans la nature. Les investigations se poursuivent en effet, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les débats devant le juge des libertés et de la détention se sont tenus hors la présence du public.
Pour l’heure, on ne connait pas l’élément déclencheur de ce passage à l’acte. Il semblerait que les suspects connaissaient la victime, et n’étaient pas en bon terme avec elle.