Démissions en cascade à la station SNSM de Saint-Gilles

Ils dénoncent la mauvaise gestion d’une direction parisienne. Plusieurs membres de la SNSM de Saint-Gilles ont démissionné ces derniers jours. Résultat, la station est fermée et les délais de sauvetage pourraient en être rallongés.
La station Saint-Gilloise de la Société Nationale de Sauvetage en Mer est fermée. En cas de besoin, les secours devront venir de Saint-Pierre ou de Sainte-Marie s’ils en ont les moyens. En cause, les relations dégradées avec la direction parisienne.

Reportage de Thierry Chapuis.
©Reunion la 1ère
 

Un désaccord profond

Le 30 novembre, Philippe Vantomme, le président de la station de Saint-Gilles-les-Bains, a démissionné. Dans la foulée, le vice-président, deux patrons et trois canotiers ont fait de même. Ils dénoncent une gestion beaucoup trop centralisée.
 

" Cela fait plus d’un an que la station de Saint-Gilles n’a plus d’accès au compte en banque. On a des problèmes, il faut qu’on se débrouille avec les moyens du bord pour faire vivre une station. Au bout de 4 ans de présidence, je suis fatigué d’être obligé de bricoler pour pouvoir partir sauver des gens en mer ", déplore Philippe Vantomme.

 

Des vies sont en jeu

Une grosse goutte a fait déborder le vase, l’histoire des gilets de sauvetage périmés. Les stations de Saint-Pierre et de Saint-Gilles étaient alors concernées.
 
Arrivés à date de péremption en septembre, l’ex-président explique que le Centre de Sécurité des Navires avait donné son accord pour que l’équipage colle des étiquettes pour changer la date des gilets, ce à quoi l’équipe locale s’est opposée. La confiance était alors perdue.
 

" Ce sont des bénévoles qui vont aller en mer, c’est leur vie qui est en jeu, donc en tant que président, je ne peux pas prendre la responsabilité d’envoyer des personnes au casse-pipe ", soutient Philippe Vantomme.


Avec 30 à 40 interventions par an, la station SNSM de Saint-Gilles est la plus sollicitée, devant celles de Sainte-Marie et Saint-Pierre.