Saint-Paul : une journée pour parler de l’endométriose

L’endométriose est une maladie très peu connue alors qu’elle concerne une Réunionnaise sur dix. Elle est aussi souvent diagnostiquée tardivement chez les femmes qui en souffrent. On en parle à Saint-Paul, ce samedi 13 mars, où une action de sensibilisation est organisée.

Pas facile de parler d’une maladie qui touche à l’intime. L’endométriose se caractérise chez les femmes qui en souffrent par de fortes douleurs au moment des règles, durant les rapports intimes ou tout simplement lorsqu’il s’agit d’aller uriner.

Si l’endométriose n’est pas une maladie rare, elle est encore très peu connue, alors qu’elle touche pourtant une à deux femmes sur dix à La Réunion. C’est justement pour briser les tabous et libérer la parole des femmes que les associations Endo Espoir et MEMS (Mon Endométriose, Ma Souffrance) se mobilisent depuis plusieurs années dans l’île afin de sensibiliser le plus grand nombre.

Stands d'information dans les jardins de la mairie

Plusieurs actions ont récemment été menées dans l’île dans le cadre de la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose qui s’achève ce dimanche 14 mars 2021.

Et ce samedi 13 mars, c’est avec le soutien de la mairie de Saint-Paul et du Département qu’une opération de sensibilisation est menée depuis ce matin 9h dans le jardin de l’hôtel de ville.

Une "endomarche" virtuelle

En raison du contexte sanitaire, l'association Mon Endométriose, Ma Souffrance a décidé d'organiser sur sa page Facebook une "endomarche" virtuelle qui se déroulera les 26, 27 et 28 mars prochain, indique Lindy Durand présidente de l’association Mon Endométriose Ma Souffrance.

Les Réunionnais sont invités à participer à un challenge basé sur la célèbre chorégaphie du tube Jerusalema qui a déjà fait le tour du monde.

Regardez l'interview de Lindy Durand sur Réunion La 1ère :

Direct Lindy Durant, présidente de l'association MEMS

Des symptômes variés

C’est l’occasion pour celles et ceux qui se poseraient des questions - car c’est également une problématique de couple -, d’en discuter avec des professionnels de santé et des femmes dont le diagnostic a été posé. La psychologue et sexologue Marie-Françoise Robert fait notamment partie des experts partenaires.

L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique aux symptômes variés : saignements et règles douloureuses, troubles digestifs, troubles urinaires, fatigue chronique ou encore douleurs pelviennes et lombaires.

Endométriose et infertilité

"C’est une maladie qui engendre des douleurs qui sont invalidantes au quotidien, explique Lindy Durand. C’est difficile à gérer tant au niveau familial, au niveau professionnel mais aussi au niveau social, puisque les femmes qui en souffrent ont tendance à s’isoler".

La maladie est souvent diagnostiquée lors d’un bilan d’infertilité. Un diagnostic qui se fait d'ailleurs souvent tardivement. Mais il ne faut pas croire que toutes les femmes atteintes d’endométriose soient concernées : elles sont en fait 30 à 40% à devoir faire face à un problème d’infertilité.

Celles-ci peuvent alors avoir recours aux techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) : stimulation de l’ovulation, insémination artificielle, fécondation in vitro (FIV).

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Journée de sensibilisation sur l'endométriose, une maladie chronique silencieuse