Le tribunal correctionnel de Champ-Fleuri condamne, ce jeudi 5 novembre, l’ancien maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé et sa fille, Sandra, a trois ans de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité, pour atteinte grave à l'intégrité des élus et inégalité de traitement du personnel.
•
Le tribunal correctionnel de Champs-Fleuri a rendu son délibéré, ce jeudi 5 novembre. Il condamne l’ancien maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé et sa fille, Sandra, a trois ans de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité. Eric Madouré est aussi condamné à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros.
L’ancien maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, sa fille, Sandra, et son gendre, Eric Madouré, sont condamnés pour atteinte grave à l'intégrité des élus et inégalité de traitement du personnel. Ils ont en revanche été relaxés pour les faits de prise illégale d'intérêt et de détournement de fonds publics. Les avocats de la défense envisagent de faire appel de cette décision.
Reportage de Réunion la 1ère :
La progression fulgurante du gendre de Joseph Sinimalé au sein de la collectivité va attirer l'attention de la Chambre régionale des comptes. Elle effectue un signalement après avoir passé au crible la gestion de la mairie de Saint-Paul.
En un temps record, Eric Madouré va être titularisé et recevoir un salaire sur mesure au cabinet de la mairie, alors qu'il n'a "ni les compétences, ni les qualifications requises", selon l'analyse de la Chambre régionale des comptes.
En décembre 2015, sa titularisation a d'ailleurs été réalisée sans aucune publication d'offre d'emploi. En plus de ses 4 500 euros bruts mensuels, le gendre de Joseph Sinimalé bénéficie aussi d'une voiture du parc municipal et se voit accorder plusieurs autres avantages.
Un préjudice de 200 000 euros
Lors de leur garde à vue à la caserne Vérines en juin dernier, Joseph et Sandra Sinimalé s'étaient renvoyés la balle. Durant le procès, l'avocat de la partie civile, Me Rémi Boniface, avait estimé le préjudice de la municipalité à près de 200 000 euros.
L’ancien maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, sa fille, Sandra, et son gendre, Eric Madouré, sont condamnés pour atteinte grave à l'intégrité des élus et inégalité de traitement du personnel. Ils ont en revanche été relaxés pour les faits de prise illégale d'intérêt et de détournement de fonds publics. Les avocats de la défense envisagent de faire appel de cette décision.
Reportage de Réunion la 1ère :
Joseph et Sandra Sinimalé condamnés à trois ans de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité
•
Un an ferme et 10 ans d'inéligibilité requis
Le 9 octobre dernier, tous étaient à la barre du tribunal correctionnel pour s'expliquer. Le procureur de Saint-Denis, Eric Tufféry, avait requis une peine de trois ans de prison, dont un an ferme à l'encontre de Joseph et Sandra Sinimalé, ainsi que dix ans d'inéligibilité. Il avait demandé trois ans de prison avec sursis à l'encontre d'Éric Madouré.Le recrutement du gendre et son ascension
En mai 2014, deux mois après son élection, l'ancien maire, Joseph Sinimalé, recrute Eric Madouré à la mairie de Saint-Paul, en tant que chauffeur. A l'époque, la compagne d'Eric Madouré, Sandra Sinimalé, est, elle, en charge de la gestion du personnel communal.La progression fulgurante du gendre de Joseph Sinimalé au sein de la collectivité va attirer l'attention de la Chambre régionale des comptes. Elle effectue un signalement après avoir passé au crible la gestion de la mairie de Saint-Paul.
En un temps record, Eric Madouré va être titularisé et recevoir un salaire sur mesure au cabinet de la mairie, alors qu'il n'a "ni les compétences, ni les qualifications requises", selon l'analyse de la Chambre régionale des comptes.
En décembre 2015, sa titularisation a d'ailleurs été réalisée sans aucune publication d'offre d'emploi. En plus de ses 4 500 euros bruts mensuels, le gendre de Joseph Sinimalé bénéficie aussi d'une voiture du parc municipal et se voit accorder plusieurs autres avantages.
Un préjudice de 200 000 euros
Lors de leur garde à vue à la caserne Vérines en juin dernier, Joseph et Sandra Sinimalé s'étaient renvoyés la balle. Durant le procès, l'avocat de la partie civile, Me Rémi Boniface, avait estimé le préjudice de la municipalité à près de 200 000 euros.