Les opérations se poursuivent sur le Tresta Star à Saint-Philippe. Le pompage des cales au moyen d’écrémeurs se poursuit afin de faire disparaître toute trace de carburant. Certaines cales sont déjà en cours de nettoyage final au jet à haute pression. Depuis samedi, 6,5m3 de fuel mélangé à de l’eau ont été extraits de l’épave par FOS.
Five Ocean Salvage est la société, mandatée par l’assureur du Tresta Star, qui a pris la suite de l’Etat dans le pilotage des entreprises réunionnaises de travaux maritimes engagées sur le navire, depuis le samedi 12 mars.
Une partie de la coque arrachée par la houle
Dans les aménagements intérieurs, le travail se porte maintenant sur l’étage supérieur du compartiment machine et sur le gaillard avant. 80 big bags ont été évacués du navire. Le rythme d’évacuation a diminué du fait de la moindre quantité de matière restant à extraire et se situant dans des zones plus difficiles d’accès.
Le mardi 15 mars, un nouveau morceau de coque a été arraché sous l’action de la houle correspondant à la cale la plus proche du château. Il en a résulté un léger déversement d’eau mazouteuse qui s’est rapidement disloqué. Une reconnaissance effectuée en hélicoptère a permis de constater l’entière dispersion de cet écoulement.
Une étude pour évaluer les conséquences sur l'environnement
Un premier rapport d’investigation sous-marine des conséquences visibles de l’échouement du Tresta Star, rendu par le bureau d’étude MAREX, a conclu que le navire s’était échoué à un endroit de " sensibilité relative " compte tenu de la couverture corallienne très faible. Dans un rayon de 300 mètres environ autour du bateau, à une profondeur comprise entre 5 et 20 mètres, la couverture corallienne est faible, de 5 à 10 %, et la sensibilité faible à moyenne, précise-t-il. Outre le site, le rapport évoque l’impact de l’échouement, considérant qu’il y inévitablement un impact sur la flore.
Concernant le déversement d’eau mazouteuse, les plongeurs du bureau d’étude MAREX ont constaté l’absence d’impact loin du Tresta Star, excepté une petite nappe d’eau sale à 4,5 km au sud du navire. Près du bateau, la présence d’une eau sale avec des petits morceaux, probablement d’hydrocarbure, qui flottent également entre deux eaux, a été constatée. Deux traînées de 10 à 20 cm de fuel ont aussi été observées, flottant à 1 mètre de proximité du fond. Enfin, aucune trace de fuel n’est observée sur le fond, les coraux ou autres organismes.
Pas d’impact sur la faune et sur la flore
L’étude conclut que sur les 30 stations échantillonnées de Saint-Philippe à Sainte-Rose, il n’y a pas d’impact direct constaté sur la faune et la flore, malgré la présence d’eau sale, mélange d’eau de mer et d’hydrocarbure à proximité du navire, et la présence de l'ancre et de la chaîne sur une zone faiblement corallienne. Elle ne comprenait en revanche pas l’analyse de l’eau, ni l’analyse de contamination dans la chaîne alimentaire.
Pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est interdit par voie terrestre, comme maritime. Pour ne pas entraver les opérations aériennes, le survol par drone est également interdit.