Sur l’exploitation de Calvert Leichnig, dans les hauts du Tremblet, la vanille côtoie entre-autres letchis, palmistes et bien d’autres trésors. Des saveurs multiples, parmi lesquelles se cache la cardamome.
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Présente depuis des centaines d’années
Sa ressemblance avec le gingembre ou le longose pourrait en tromper plus d’un. La plante pousse naturellement dans les hauts de Saint-Philippe depuis des centaines d’années.
Selon Calvert, les anciens l’auraient planté là. La présence de la cardamome sur ces terres situées à proximité du Puits Arabe pourrait être due à un navire échoué.
La cardamome péi est 5 fois plus forte
Afin de faire prospérer cet héritage, Calvert multiplie les plantations. Entre 200 et 500 mètres d’altitude, sur les flancs du volcan, la cardamome se sent bien. La plante originaire d’Asie du Sud-Est aime l’humidité et l’ombre.
Une fois par an, les petits fruits au bout de ses pédoncules, à même le sol, offrent la précieuse épice. Une fois égrainée, lavée et séchée, la cardamome de Saint-Philippe libère toute sa puissance. Elle est 5 fois plus forte que celle vendue ailleurs.
Le sol volcanique, le climat et surtout une culture en bio ou naturelle, en seraient à l’origine, selon Calvert.
5kg de graines pour 1 kg de cardamome séchée
Il faut 5 kg de graines pour obtenir 1 kg de Cardamome séchée. Sur l’île, ils sont à peine une dizaine à faire pousser cette épice. La production est encore anecdotique, une vingtaine de kilos est en effet produite par an.
Rare et puissant, la cardamome péi se vend 200 euros le kilo, mais elle s’écoule très rapidement car elle est très appréciée et recherchée.
Dans le lait, dans le café, en tant que boisson rafraîchissante ou encore dans la cuisine, l’épice est très utilisée. La plante a aussi la réputation d’être bénéfique en cas de problèmes gastriques ou de digestion.
Aujourd’hui, le rêve de Calvert est de voir cette plante pousser dans les jardins réunionnais. Une manière d’enraciner le patrimoine.