Une cinquantaine d’apiculteurs déterminés se sont rassemblés ce mercredi 15 février à Saint-Philippe. Leur objectif : s’opposer au brûlage d’une vingtaine de ruches. Les tensions ont été vives entre les apiculteurs et les gendarmes mobilisés pour l’occasion.
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Désaccord sur les détections des coléoptères
Les discussions avec le représentant de l'Etat ont tourné autour de deux petits coléoptères capturés chez Bernard Savreux, apiculteur de Saint-Philippe, et menaçant toutes les ruches de l’île. Pour les apiculteurs, trop d’incertitudes demeurent quant à la découverte et la présence ou non dans les ruches des insectes.
Bernard Savreux reste échaudé par le déroulement de l’inspection réalisée il y a quelques semaines. Il explique que d’un petit coléoptère, on lui indique deux coléoptères positifs dans deux ruches différentes, puis trouvés dans des pièges.
22 ruches en sursis
Face au refus des nombreux apiculteurs, Jean-Paul Normand, sous-préfet de Saint-Pierre, décide de rebrousser chemin, et de ne pas aller à l’affrontement pour pouvoir exécuter l’arrête préfectoral. Les 22 ruches présumées infectées n’ont donc pas été détruites.
Désaccord sur le protocole de destruction
En 2022, 250 ruches avaient dû être brûlées. Un sacrifice conséquent pour les apiculteurs, qui estiment que le protocole de destruction actuel ne fonctionne pas.
Le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière, dit " comprendre l’incompréhension, voire même la colère des apiculteurs ", qu’il craint de voir éradiquer avant le petit coléoptère. " On ne peut pas systématiquement leur demander de faire des sacrifices ", ajoute-t-il.
Allègement des mesures de restriction au 1er mars
Aucune détection n’avait été signalée depuis 6 mois dans le département, indiquait la préfecture le 10 février dernier. L’Etat envisageait alors une évolution des mesures de restrictions, mais une nouvelle détection le 3 février dernier n'a finalement donné lieu qu'à un allégement des mesures au 1er mars.
Les zones réglementées doivent ainsi être levée, à l’exception de la zone de Saint-Philippe comprenant la partie Est de Saint-Joseph, zone de détection de la très grande majorité des cas dont celui du 3 février.