Piton de la Fournaise en éruption, le front de coulée descend les Grandes Pentes

L’éruption du Piton de la Fournaise se poursuit. L’amplitude du trémor volcanique continue sa lente décroissance, tandis que le front de coulée continue, lui, sa lente progression dans les Grandes Pentes. Un spectacle visible de la route des Laves et qui attire les curieux.

Le front de coulée se situait aux alentours de 1 200 mètres d’altitude hier, vendredi 7 mai. Il continue donc sa progression dans les Grandes Pentes, et descend dans le Grand Brûlé. Depuis dimanche dernier, la coulée est visible depuis la route des Laves, du côté du Tremblet à Saint-Philippe.

Les passionnés du volcan sont d’ailleurs au rendez-vous depuis les premières lueurs du jour, couvre-feu oblige.

(Re)voir le reportage de Réunion la 1ère.

L’éruption du Piton de la Fournaise se poursuit, la coulée est visible depuis la route des Laves du côté de Saint-Philippe ©Réunion la 1ère

Un mois d’éruption

La première éruption de l’année fêtera son 1er mois demain, dimanche 9 mai. Les deux cônes formés dans l’enclos sont toujours actifs, avec un dégazage qui est toujours plus marqué au niveau du cône le plus en aval. 

Bien que l’intensité du trémor volcanique, à savoir la lave émise en surface, continue de diminuer lentement, la lave continue de s’écouler en tunnels essentiellement à la sortie des bouches éruptives. Une fois à la limite des Grandes pentes, des résurgences de lave sont visibles en surface et alimentent le front de coulée. Ce dernier continue sa lente progression dans les Grandes Pentes.

L’éruption pourrait durer

3 séismes volcano-tectoniques superficiels ont été enregistrés sur les dernières 24 heures, indique ce samedi l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Tous sont localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.

Les flux de CO² sont toujours en hausse en champ lointain, à savoir dans la région des Plaines, et en diminution en champ proche, vers le Gîte du Volcan. Cela suggère que la réalimentation profonde se poursuit.

La légère inflation de la zone sommitale se poursuit, ainsi du magma plus profond réalimente le réservoir superficiel qui se pressurise, confirmant l’interprétation déduite des observations des flux de CO² dans le sol.