Saint-Philippe : deux nouvelles réserves biologiques dédiées au littoral et à la forêt de Bois de couleurs

La Réunion compte deux nouvelles réserves biologiques : celle du sentier littoral de Saint-Philippe et celle de la forêt de Bois de couleurs de Basse-Vallée. 300 hectares d’espèces endémiques et indigènes protégées à découvrir à pieds ou à cheval.
L’une est dédiée au littoral, l’autre à la forêt de bois de couleurs de Basse Vallée. Ces réserves biologiques sont des espaces qui visent à protéger les espèces endémiques de La Réunion, ainsi qu’à les valoriser pour permettre leur transmission aux futures générations.
 
C’est le cas sur le bord de mer de Saint-Philippe, une douzaine de kilomètres de sentier entre le Quai Plat et le Puits Arabe. Sa biodiversité, telle que le tapis gazonné ou une variété de manioc atypique, y est spécifique.

 

Le Bois d’éponge du sentier littoral de saint-Philippe


Cette partie de l’île abrite également le Bois d’éponge, c’est d’ailleurs l’espèce la plus rare qui y vit. 98% de la population mondiale de cette espèce se trouve à Saint-Philippe, explique Julien Triolo, responsable du pôle écologique de l’ONF. L’arbre a quasiment disparu de l’île, il ne reste que moins de 400 individus dans la nature sur la planète.
 
Des spécimens protégés à travers un programme bientôt reconnu à l’échelle mondiale. Les menaces pesant sur la végétation endémique et indigène sont nombreuses. Les espèces invasives et l’impact de l’Homme, comme les déchets ou la présence d’animaux errants, détruisent ce joyau, selon Daniel Jean-Baptiste dit " Parny ", conseiller départemental.
 


Préservation de la nature et des activités


Les réserves biologiques ont ainsi vocation à préserver le patrimoine naturel réunionnais en incluant la démarche de protection dans les projets de développement. La dimension économique ne peut pas être tenue à l’écart de la protection de la nature non plus.
 
Des balades à cheval sont par exemple organisées par la ferme équestre du Sud Sauvage en ce sens. Un moyen de sensibiliser le grand public et d’œuvrer à la valorisation de ce patrimoine pour les générations futures. Des activités cependant sous bonne garde pour permettre aux différentes espèces de s’épanouir.