Tir de flash-ball à Saint-Philippe : "on a voulu prendre une arme pour tuer mon fils", le père de Loïc exprime sa colère

Alcide Gonthier, le père de Loïc, la victime du tir de flash-ball.
L’intention d’homicide n’a pas été retenue contre l’auteur présumé du tir de flash-ball, à ce stade de l’enquête. Une décision qui suscite la colère du père de la victime. Alcide Gonthier témoigne de sa colère, il estime que son fils est victime d’un "fait de guerre".

L’auteur présumé du tir de flash-ball sera présenté au tribunal de Saint-Pierre ce mardi 22 mars dans l’après-midi. Le jeune homme est maintenu en garde à vue d’ici-là. Il doit s’expliquer sur ce qui s’est passé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier à Saint-Philippe.  

Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Pierre pour violence avec arme aggravées. " L’intention d’homicide n’est pas retenue à ce stade ", a indiqué la procureure de la République de Saint-Pierre, Caroline, Calbo, dans un communiqué publié hier, lundi 21 mars.    

Un " réveil cauchemardesque " pour Loïc

Une décision que ne comprend pas le père de la victime. Son fils, blessé à bout portant au visage, est aujourd’hui dans une situation très difficile.  

Mon fils va très mal. L’hôpital vient de nous appeler et nous a dit qu’il a eu un réveil cauchemardesque. Il fait la demande express de voir ses parents, il est en train de sombrer dans une déprime totale et complète depuis 4h du matin.

Alcide Gonthier, père de la victime du tir de flash-ball

L’incompréhension et la colère d’un père

En colère, le père de Loïc veut dire la vérité sur la situation de son fils. "Physiquement, il n’est pas beau. Nous allons arrêter de ne pas dire la vérité", insiste Alcide Gonthier.  

Et d’ajouter : "je ne montre pas la photo de l’état de mon fils, mais c’est un blessé de guerre. Et ça, ça doit être traité comme cela".  

Alcide Gonthier insiste sur la qualification de l’agression subie par son fils. Il la considère comme "un fait de guerre". " On a voulu prendre une arme pour tuer mon fils », déclare-t-il. Il estime que l’objet devient une arme dès qu’on l’utilise "avec l’intention de le pointer dans l’œil pour arriver jusqu’au cerveau".   

C’est pour moi un acte criminel ", conclut-il.

Son témoignage recueilli par Réunion la 1ère :

Tir de Flash-ball à Saint-Philippe, le père de la victime témoigne de sa colère