Calamité agricole et interdiction de produits désherbants, les agriculteurs manifestent à Saint-Pierre

La FDSEA et les JA protestent contre l’interdiction de certains herbicides sans que des alternatives ne soient proposées. Ils demandent aussi que la calamité agricole suite à la sécheresse soit reconnue pour toutes les communes de l’île. Ce lundi, ils se sont réunis devant la DAAF.

Une vingtaine d’agriculteurs ont manifesté ce lundi 3 mai au matin devant les locaux de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt à Saint-Pierre. Leurs revendications portaient sur les aides après la sécheresse de l’an dernier et la problématique des produits désherbants.

Vers un retour au désherbage à la main ?

Les deux syndicats agricoles mobilisés, la FDSEA et le Jeunes Agriculteurs, s’opposent au retrait d’herbicides sans alternative. En pleine préparation de la campagne sucrière de 2021, les planteurs se retrouvent sans solution en matière de désherbage.

Ils ne comprennent pas qu’on leur enlève la possibilité d’utiliser des produits qui ne sont pas considérés comme "interdits". Sans alternative, la seule solution serait d’enlever les herbes à la main dans les champs, un retour en arrière que n’accepte pas Alix Mardé, président de la FDSEA.

(Re)voir le reportage de Réunion la 1ère.

Manifestation de syndicats agricoles à St Pierre ©Réunion la 1ère

Trois communes ne bénéficient pas du régime de calamité

Le régime de calamité agricole suite aux sécheresses de l’an dernier est aussi objet de contestations. Le ministre des Outre-mer avait bien annoncé la mobilisation de fonds pour l’ensemble des communes du département, excepté Petite-Ile, Saint-Joseph et Saint-Philippe.

Une décision sur laquelle Sébastien Lecornu a dit, par courrier, ne pas vouloir revenir, même s’il dit bien comprendre la situation, explique ce lundi matin Guillaume Sellier, président des Jeunes Agriculteurs.

" On est dans une impasse. On estime que ces trois communes, comme l’ensemble des communes de l’île, ont subi la sécheresse l’année dernière et qu’il est tout à fait normal qu’elles soient traitées de la même façon que les 21 autres communes."

Guillaume Sellier, président des Jeunes Agriculteurs

 

Les agriculteurs ont fait part de leurs protestations au responsable de la DAAF.