La Française des Jeux vient de lancer la cinquième édition de son offre de jeux dédiée à la Mission patrimoine. Une partie des fonds récoltés par la vente des tickets à gratter feront partie de la cagnotte destinée à aider financièrement la restauration des sites retenus, dont fait partie l’usine de Saint-Pierre.
Classé monument historique depuis 1998, ce site sera restauré grâce au Loto du Patrimoine de la FDJ. Actuellement, le bâtiment est en ruine. Les armatures métalliques sont rouillées : le lieu a été abîmé par le temps et la pluie.
Le reportage de Réunion La 1ère :
La FDJ propose une nouvelle édition du jeu à gratter Mission Patrimoine, disponible depuis hier, lundi 29 août. "Décliné en trois versions, ce ticket met en avant différentes façades traditionnelles françaises en briques, pierres et colombages, ainsi que les dix-huit sites emblématiques sélectionnés par la Mission Patrimoine en 2022" déclare-t-elle.
Avant d’ajouter que "ce ticket à 15 euros permet aux joueurs de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros. Le montant du prélèvement sur les mises revenant normalement à l’Etat, soit 1,83 euro par ticket acheté, sera reversée à la Fondation du patrimoine".
Une partie des ventes de tickets à gratter serviront ainsi à restaurer l’ancienne usine sucrière de Pierrefonds. Le site date du 19ème siècle et témoigne de l’histoire de l’activité cannière et sucrière de l’île, plus spécifiquement du Sud et de Saint-Pierre. Le quartier de Pierrefonds s’est structuré autour de l’usine. Il compte aujourd’hui près de 2 000 habitants.
Un pan du patrimoine local
Cette usine sucrière est chargée d’histoires. Construite à la fin de l’année 1830, elle a été, avec l’usine des casernes et celle de Grand Bois, l’une des plus importantes de Saint-Pierre. Dès 1851, elle commence à produire du sucre. Elle a fonctionné grâce à une machine à vapeurs et une roue hydraulique ; l’eau était puisée dans la rivière Saint-Etienne.
Près de 500 ouvriers y travaillaient ; principalement des engagés venus d’Inde qui logeaient dans un camp situé sur le site même de l’usine.
Au début des années 2000, un pôle d’activités
L’usine de Pierrefonds a par ailleurs été un pôle d’activités qui a permis le développement du quartier. Elle a broyé des cannes jusqu’en 1970. Au début des années 2000, le site a ensuite accueilli des entreprises, un centre culturel et des compagnies de théâtres.
C’est un pan du patrimoine de La Réunion qui sera ainsi restauré. Le montant de la dotation sera annoncé dans deux semaines, lors des prochaines Journées européennes du patrimoine les 17 et 18 septembre prochain.