Manifestation des professionnels de la petite enfance à Saint-Pierre

Petite enfance (photo d'illustration)
A Saint-Pierre, une trentaine de professionnels de la petite enfance a manifesté, ce jeudi 6 octobre. Le mouvement est national. Ils dénoncent entre autres la pénurie de personnel qualifié et demandent une revalorisation salariale.

Les professionnels de la petite enfance en grève partout en France, ce jeudi 6 octobre. Dans les jardins de la mairie de Saint-Pierre, ils étaient une trentaine de professionnels des crèches à manifester ce matin.

Pénurie de personnel qualifié

Les grévistes dénoncent la pénurie de personnel qualifié. Ils demandent le retrait de l’arrêté autorisant le recrutement dans les crèches de personnel sans diplôme ni expérience ; et l’ouverture de places dans les centres de formation pour pallier la pénurie de personnel.

"Ils veulent mettre des non-diplômés à notre place, et on devrait passer formateur alors qu’on n’a pas la formation pour, s’insurge Mégane Valsin, auxiliaire puéricultrice. Le diplôme ne fait pas forcément une bonne professionnelle, mais on a quand même des bases que d’autres non pas".

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Grève des professionnels de la petite enfance, interview de Mégane Valsin

Une forte augmentation du nombre d’enfant pris en charge

Les professionnels de la petite enfance dénoncent aussi l’augmentation du nombre d’enfants à prendre en charge.

"Nous sommes une personne pour huit enfants marchants ou une personne pour cinq enfants qui ne marchent pas, explique Mégane Valsin, auxiliaire puéricultrice. Désormais, ils veulent passer à douze marchants et huit non-marchants. Comment être sur tous les fronts avec douze enfants ? Ça pose problème pour la sécurité et pour ‘l’accueil des enfants". "Nous voulons être de bonnes professionnelles mais c’est compliqué", se désole Mégane Valsin.

Les professionnels de la petite enfance demandent aussi une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de leur métier. Cette mobilisation est organisée à l’appel du collectif "Pas de BB à la consigne", partout en France. Elle aura été peu suivie à La Réunion.