Une dizaines de retraités sont mobilisés ce jeudi 24 mars au matin. Réunis dans les jardins de la mairie de Saint-Pierre, ils répondent à l’appel de la Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique.
Cette nouvelle mobilisation est une nouvelle tentative d’attirer l’attention du monde politique et plus particulièrement des candidats à l’élection présidentielle, en campagne.
Perte du pouvoir d’achat
Le mouvement national a pour but de dénoncer la perte de pouvoir d’achat des retraités. D’une manière générale, ils considèrent que le montant des retraites est insuffisant pour pouvoir vivre décemment, compte tenu du coût de la vie qui augmente chaque jour davantage.
En 2021, alors que l’inflation prenait 3%, les retraites augmentaient de 1,5%. Du fait du blocage de la revalorisation des pensions pendant plusieurs années, la perte de pouvoir d’achat est estimée à 25% sur les 20 dernières années.
Les pensions inférieures à La Réunion qu’en métropole
Au cœur des revendications également, la différence du montant entre la métropole et La Réunion pour le régime général. Il faudrait doubler la moyenne locale pour atteindre la moyenne nationale, explique Michel Zerwetz, secrétaire départemental de la Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique.
C’est vraiment significatif, avec des secteurs qui sont particulièrement visés par cette dégradation du pouvoir d’achat, ce sont les retraités du monde agricole. Bien qu’il y ait eu quelques tentatives, pour eux ce sont des retraites dérisoires.
Michel Zerwetz, secrétaire départemental de la FGRFP
Les retraites gelées dans la Fonction Publique
La problématique de la retraite à points pour la Fonction Publique est une des revendications. " On nous a imposé la CSG et depuis que je suis à la retraite, l’indice est toujours resté le même ", explique Claude Legois, retraitée de la Fonction Publique.
" Une fois on a eu 20% en janvier il y a 2 ans, et là on nous promet 1% au moment des élections, mais ça ne correspond pas du tout à la hausse du pouvoir d’achat ", ajoute-t-elle.
Défense des services publics
Autre revendication nationale, le démantèlement du service public, à savoir " tout ce qu’on a perdu depuis 20 ans, éducation nationale, hôpital, la Poste, toute la privatisation de tous les services publics, ça c’est un gros souci ", insiste Claude Legois.
Sentiment d’abandon du monde politique
Des retraités, qui comme Jérôme Turloi, se disent inquiets et en colère. " Le gouvernement, celui qui est passé n’a rien fait, celui qui vient j’espère qu’il va peut-être changer un petit peu les choses ", déclare le retraité.
Les retraités se sentent "abandonnés" du monde politique, les personnes âgées en général, confie Jérôme, instituteur à la retraite depuis 25 ans. Il ajoute : " on ne sait pas ce qui va nous tomber sur la tête ".