Une grève des surveillants de prison à la maison d’arrêt de Saint-Pierre

Les surveillants de prison de l’établissement de Saint-Pierre en colère
Un appel à cesser le travail à la maison d'arrêt de Saint-Pierre, ce mardi 30 août, lancé par le syndicat UFAP-UNSA Justice. Les surveillants de prison dénoncent une montée des tensions dans la prison. La moitié du personnel est en grève.

Que se passe-t-il à la maison d’arrêt de Saint-Pierre ? Un appel à cesser le travail a été lancé ce mardi 30 août par le syndicat UFAP-UNSA Justice. Une quarantaine de surveillants est en grève, soit près de la moitié du personnel. Les surveillants dénoncent une montée des tensions.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

La grève des surveillants de prison à Saint-Pierre

Des objets extérieurs lancés dans la prison

"Il y a un climat délétère à la maison d’arrêt de Saint-Pierre, assure Rémi Bultor, surveillant et secrétaire national de l'organisation syndicale UFAP-UNSA Justice. Des colis tombent à longueur de journée. Nous avions obtenu une pose de filets, mais on ne les pas toujours pas eu. Ils ont couté 278 000 euros, ils sont perdus quelque part et posent un problème de sécurité. Un détenu pourrait balancer une arme, un couteau et nous, gardien de prison, nous craignons d’en faire les frais » .

Ils réclament la pose de ces filets pour ne plus subir les "bombardements" d’objets en provenance de l’extérieur à destination des prisonniers. 

Les surveillants de prison de l’établissement de Saint-Pierre en colère

Une réorganisation sans moyen

Autre sujet de tension avec la direction : le syndicat s’oppose à l'ouverture du nouveau quartier C. Il la juge prématurée et dénoncent une réorganisation de la sécurité sans moyen approprié.

"Le modèle Saint-Pierrois est arrivé à bout, reconnaît Rémi Bultor, surveillant et secrétaire national de l'organisation syndicale UFAP-UNSA Justice. La direction a mis en place une sectorisation, mais le chef d’établissement veut déplacer les détenus d’un quartier à l’autre alors que les travaux ne sont pas terminés. Nous demandons de finir les travaux des douches en cellule et pas de bâcler le travail". "Il s’agit d’une détérioration de nos conditions de travail", ajoute le syndicat. Une délégation doit rencontrer la direction ce mardi.

Récemment, une fouille et la saisie de téléphone portable ont dégénéré avaient dégénéré à la maison d’arrêt de Saint-Pierre. Des détenus avaient saccagé leur cellule.