Les pêcheurs traditionnels saint-pierrois crient leur ras-le-bol après la verbalisation de neuf d’entre eux le 16 février dernier. Lors de cette opération, six kilos de poissons avaient été saisis par la brigade nature. Mais les pêcheurs estiment être dans leur bon droit.
Une douzaine de pêcheurs traditionnels du quartier de Terre, à Saint-Pierre, ont manifesté ce samedi matin contre une opération menée le 16 février par les hommes de la Brigade nature Océan indien. Ce jour-là, la BNOI a verbalisé six pêcheurs et saisi environ six kilos de poissons. Mais voilà, les principaux concernés estiment ne rien avoir commis d’illégal.
Il leur est reproché notamment d’avoir piétiné les coraux et d’avoir pêché des maccabits en dehors de la période et des limites autorisées par l'arrêté préfectoral de 2008. Mais les pêcheurs saint-pierrois répondent que le lagon de Saint-Pierre ne fait pas partie de la réserve marine et qu’il n’est donc pas soumis à la même règlementation que celle en vigueur dans l'Ouest de l'île.
Ras-le-bol et incompréhension
"Il n’y a pas d’interdiction à Saint-Pierre ! Pourquoi ils nous empêchent de pêcher", martèle leur porte-parole Jean-Yves Aloyau, du comité de pêche traditionnelle ancestrale. Les pêcheurs traditionnels crient leur ras-le-bol et leur incompréhension d’autant qu’ils craignent d’être sanctionnés financièrement devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
Ce premier mouvement organisé au bord du lagon ce matin pourrait en appeler d’autres par la suite. Jean-Yves Alloyau et ses camarades pêcheurs réclament une réunion avec les représentants du Parc Marin et des brigades vertes afin de trouver une solution qui convienne à tout le monde. "Il faut qu’on mette quelque chose en place ensemble", conclut-il.
Regardez le reportage de Daniel Bénard et de Loïs Mussard, Réunion La 1ère :