Plus de deux mois après le cyclone Belal, les prix des légumes restent élevés à La Réunion

Plus de deux mois après le cyclone Belal, les prix des légumes restent élevés à La Réunion
Ce samedi 23 mars, le prix du kilo de tomates est à plus de 10 euros, sur le marché de Sainte-Marie. Plus de deux mois après le passage du cyclone Belal, les prix des légumes restent élevés, même si une baisse s’amorce pour certains produits. Reportage.

Sur un étal du marché de Sainte-Marie, ce samedi 23 mars, le prix du kilo de tomates ne baisse toujours pas. Il s’affiche à 10,90 euros le kilo, c’est cinq fois plus cher qu’avant le cyclone Belal.

 "Trois tomates dans la bassine"

Plus de deux mois après le passage du système près de La Réunion, les prix des légumes restent élevés et les consommateurs subissent. "Je n’ai mis que trois tomates dans la bassine", explique un consommateur. "On diminue les quantités, je prends très peu de tomates et d’oignons", ajoute une cliente.

Pour faire son marché, un consommateur explique qu’il avait auparavant un budget de 25 euros. Aujourd’hui, il dépense 45 euros pour la même quantité de produit, dit-il. "Si ça continue on ne pourra plus manger de légumes frais", lâche-t-il.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Plus de deux mois après le passage du cyclone Belal, les prix des légumes restent élevés sur les marchés de La Réunion. Consommateurs et restaurateurs s’adaptent

 Des productions qui repartent

Il faut une centaine de jours aux tomates pour repousser. En attendant, les producteurs adaptent leurs prix en fonction de l’offre et la demande. Les marchands eux achètent toujours aussi chers.

Ce matin, sur le marché de Sainte-Marie, un producteur de Salazie revient vendre ses légumes pour la troisième fois seulement depuis le passage du cyclone. Sa production commence à repartir et il peut enfin baisser ses prix.

Prix en baisse pour les chouchous et courgettes

"Les chouchous étaient à 10 ou 12 euros le kilo, maintenant ils sont à 2 euros le kilo, explique-t-il. Et les courgettes sont passées de 14 à 2 euros le kilo. Aujourd’hui on récolte enfin ce que l’on a planté".

Les restaurateurs s'adaptent aussi

La baisse des prix commencent aussi à se ressentir dans les restaurants. A Saint-Denis, en attendant le retour à la normal, un chef d’établissement explique : "on a troqué la salade locale par de la salade de métropole". "On a cherché à faire différemment nos commandes, poursuit Simon Bussière, chef de cuisine au Otibar. On a commandé en plus petite quantité. On est passé sur les légumes qui arrivent par cargo en liaison aérienne, ou on a pris des légumes séchés ou surgelés".

D’ici mi-avril, la situation devrait s’améliorer.