Meurtre d'une femme à Sainte-Rose : le mis en cause avoue avoir porté les coups de couteau

Une femme mortellement poignardée dans le quartier Bois-Blanc, à Sainte-Rose.
Une femme de 49 ans est décédée dimanche 6 novembre dans le quartier de Bois-Blanc à Sainte-Rose, mortellement poignardée par son conjoint. Placé en garde à vue, l’homme de 58 ans a reconnu les faits.

Vers 7h40, la gendarmerie est informée qu’un homme se trouve blessé grièvement à Sainte-Rose, et que ce dernier prétend avoir tué son épouse. 

Une femme décédée et un homme blessé

Sur les lieux, les militaires confirment la présence dans la chambre de l’habitation d’une femme décédée. La victime a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du cœur. Deux couteaux de cuisine sont découverts à proximité du corps.

Le mis en cause, qui vivait avec la victime, s’est porté plusieurs coups de couteau au thorax. Il a été transporté au CHU Nord, à Saint-Denis.

La victime a reçu cinq coups de couteau

Une autopsie a été réalisée sur le corps de la victime, le lundi 7 novembre à l’IML de Saint-Denis. Elle précise que la femme de 49 ans présentait 5 plaies, dont quatre étaient mortelles et compatibles avec l’utilisation d’un objet de type couteau.

Les analyses d’alcool et de stupéfiants, tant sur la victime que sur le mis en cause, sont négatives.

Une possible séparation envisagée

D’après les premiers éléments de l’enquête, le couple vivait ensemble depuis 6 ans, et connaissait actuellement un moment difficile. Une possible séparation était envisagée. Il n’existait au sein du couple aucun antécédent de violences.

Le mis en cause suivi en psychiatrie

Le mis en cause, âgé de 58 ans, était suivi en psychiatrie par le centre hospitalier de Saint-Pierre, où il avait effectué plusieurs séjours, le dernier en octobre 2022. Un épisode dépressif est évoqué, indique la procureure de la République ce mardi 8 novembre.

Employé de la commune, très apprécié, il était actuellement en arrêt maladie. La victime, âgée de 49 ans et mère de 3 enfants, travaillait dans un collège au profit des jeunes présentant un handicap.

Il reconnait avoir porté les coups de couteau

Dimanche 6 novembre, à 15h, le mis en cause a été placé en garde à vue médicalisée. Elle a été prolongée le lendemain, lundi 7 novembre, et il a été entendu. Au cours des auditions, l’homme a reconnu avoir porté les coups de couteau. Sa compagne était allongée dans son lit.

Il est ensuite sorti du domicile tout en se donnant plusieurs coups de couteau au niveau de sa poitrine et s’est rendu chez des voisins pour que ces derniers appellent les secours, en leur confiant avoir tué sa compagne.

Les raisons de son acte ne sont pas clairement précisées. Etat dépressif et jalousie sont des éléments évoqués, indique le parquet.

La mise en examen pour meurtre par conjoint requise

Ce dernier a saisi, ce mardi 8 novembre, un magistrat instructeur du chef de meurtre par conjoint ou concubin, et a requis le placement en détention provisoire du mis en cause.

Des actes qui seront réalisés lors du placement judiciaire du mis en cause au CHU Nord, du fait de son état de santé, par le vice-procureur de la République en charge du dossier, du magistrat instructeur, du juge des libertés et de la détention et de leurs greffiers.

En cas de mise en examen et de placement en détention provisoire, la détention s’effectuera sous garde médicalisée jusqu’à l’intégration possible en établissement pénitentiaire, sur autorisation médicale.