"Ce n'est pas la marée noire, mais c'est un début de pollution", décrit Patrick Dennemont, qui tient le restaurant historique du site de l'Anse des Cascades, à Sainte-Rose. Des boulettes de fuel et des tâches d'hydrocarbures sont en effet observées depuis quelques jours, conséquences probables du naufrage du navire mauricien le Tresta Star, le 3 février dernier, à Saint-Philippe.
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Sans être alarmiste, le restaurateur se dit néanmoins vigilant. "Nous la peur pou nout faune et nout flore, parce que si y tuer le poisson et si demain matin y sorte un arrêté et nous la pu le droit mange poisson Sainte-Rose, comment nous fé ?", s'interroge-t-il.
Depuis le lundi 21 février, tout ce qui pouvait être ramassé a été enlevé. Mais au large, en pleine mer, Nicolas Leperlier, plaisancier, n'a plus constaté la présence de nouvelles traces d'hydrocarbures. "La seule pollution c'est ici même", relève-t-il en pointant du doigt le sol et les galets effectivement encore tâchés de noir.
Des opérations de dépollution lancées ce lundi
Des échantillons ont été prélevés en début de semaine, a indiqué dernièrement la préfecture de La Réunion, et leurs analyses permettra de déterminer si ces boulettes proviennent effectivement du Tresta Star.
Par ailleurs, faute de réponses concrètes des assureurs du navire indien battant pavillon mauricien, l'Etat a décidé de déployer des moyens POLMAR Terre pour nettoyer la zone, avec le soutien aussi de la municipalité de Sainte-Rose.
Des personnels de la DMSOI et de la commune seront mobilisés pour cette opération. Une sécurisation de la zone polluée, un espace de décontamination et une aire de stockage primaire seront notamment mis en place.
Et le Champlain, navire militaire de Soutien et d’Assistance Outre-Mer, sera lui aussi mobilisé ce lundi 28 février pour des opérations de dépollution. Celui-ci est arrivé hier, samedi 26 février, à La Réunion.