Sainte-Suzanne : une journée pour s’informer sur les troubles psychiques

L'UNAFAM, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et handicapées psychiques, a organisé une journée d'information, ce jeudi 6 juillet, à Sainte-Suzanne.
L'UNAFAM, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et handicapées psychiques, a organisé une journée d'information, ce jeudi 6 juillet, à Sainte-Suzanne. L’objectif est d’aider les familles à faire face à ces maladies.

Ce jeudi 6 juillet, l'UNAFAM, l’Union Nationale de Familles et Amis de personnes malades et handicapées psychiques, a organisé une journée d'information, à Sainte-Suzanne. Autour de la table, des parents et des enfants de personnes qui souffrent de troubles psychiques. Tous ont partagé leur quotidien d'aidants.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

Sainte-Suzanne : une première journée d’information dédiée aux troubles psychiques.

 

15 000 familles concernées

Schnizophrénie, bipolarité et autres maladies mentales : près de 15 000 familles seraient concernées à La Réunion. L’objectif est d’aider ces familles des patients atteints de ces troubles. Beaucoup d’entre elles souffrent d'isolement.

"L’objectif est d’informer les familles sur les maladies, les troubles, et les symptômes, explique Marylène Singabrayen, déléguée régionale de l'Unafam. Comment faire face à la maladie quand la personne est en situation de crise ? Nous voulons les aider en les accompagnant dans l’accès aux droits, aux soins, aux hôpitaux et aux structures qui existent pour faciliter la vie des familles". 

"Ça a chamboulé notre vie"

Michèle est la maman de Kevin, 35 ans, qui souffre de schnizophrénie. "Quand Kevin est tombé malade, ça a chamboulé notre vie, c’était un choc pour nous, raconte Michèle. Quand on lui demande de faire quelque chose, il faut répéter plusieurs fois, il peut commencer une tâche mais ne va jamais terminer. Il dort beaucoup le jour, mais la nuit il est réveillé et fait des vas et viens dans la maison. Il n’est pas violent, il est calme".

"Manque de structures, de places…"

"Aujourd’hui je suis encore là, mais demain qui va s’occuper de mon garçon quand je ne serais plus là, c’est la question que je me pose, se demande Jean-Marc, le père de Kevin. Il n’y aura rien pour mon fils".

Selon Marylène Singabrayen, la déléguée régionale de l'Unafam, "il manque des structures, des places dans les hôpitaux, des psychiatres, des psychologues, des infirmières, les familles sont souvent seules à gérer ces maladies".

Grâce à cette journée d’information, Michelle et Pierre peuvent échanger avec d’autres parents d’enfants atteints de troubles psychiques. Ensemble, ils trouvent une écoute et découvrent des dispositifs d'entraide.

"Des troubles qui font peur"

"Souvent les troubles psychiques font peur", ajoute Marylène Singabrayen, la déléguée régionale de l'Unafam. "Les gens ont peur de l’agressivité, du comportement bizarre et imprévisible, poursuit-elle. Chaque personne atteinte de troubles psychiques a son propre comportement".

"Là ça me soulage, j’ai une souffrance, je la dépose ici, et ça me soulage, réagit Marie-Gladys, qui s’occupe d’un enfant atteint de troubles. Nous sommes entre parents aidants, et on vit la même chose, c’est important de se sentir comprise".

Il s’agissait de la toute première journée d'information dédiée à ces troubles psychiques. Il devrait en avoir une par mois.