Les premiers filets anti-pollution marine sont installés à La Réunion. Ce mardi 26 avril, la pose a débuté à Sainte-Suzanne, sur une sortie d'eaux pluviales du front de mer de la commune, à quelques mètres de l’Océan.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Piéger les déchets avant qu’ils arrivent en mer
Bouteilles en plastique, paquets de cigarettes : ce filet de trois mètres cubes doit piéger les déchets avant qu’ils ne finissent en mer.
"C’est un projet expérimental, rappelle Rachid Razzak, directeur du développement durable à la Cinor. Nous n’avons pas encore quantifié le volume de déchets déversés dans nos ravines et qui arrivent sur nos côtes et viennent polluer la faune et la flore aquatique. Le but est de pouvoir à terme quantifier et caractériser les déchets jetés pour mieux agir en amont sur la prévention et la sanction aux droits de nos ravines".
Un filet sous surveillance
Ce filet fabriqué dans l’Hexagone est conçu pour résister aux fortes pluies. Il est placé sous la surveillance d’une association chargée de la protection des milieux aquatiques du Nord de l’île.
"Nous sommes chargés de relever ces filets et ramener les déchets au centre de tri, explique Yohann Bellon, président de l’Association agréée pour la pêche et la protection. Nous suivrons l’évolution pour voir à quelle fréquence relever ces filets en fonction des crues et de la météo".
Quatre filets à Sainte-Suzanne, Sainte-Marie et Saint-Denis
Au total, quatre filets sont installés sur le territoire de la Cinor : un à Sainte-Suzanne, un à Sainte-Marie et deux à Saint-Denis. Ce projet expérimental est lancé en collaboration avec la CINOR.
"Si c’est efficace nous continuerons, assure Maurice Gironcel, président de la Cinor, la Communauté de Communes du Nord. Le but est que l’ensemble du territoire face la même chose pour éviter que les bouteilles, les plastiques qui sont jetés par inadvertance ou inconscience ne se retrouvent pas en mer et qu’ils s’y retrouvent, il faut les piéger".
Mis en place depuis le 20 avril dernier, ces filets seront expérimentés pendant deux ans et coutent 30 000 euros par an.