La plateforme de la gauche réunionnaise chahutée pendant ses travaux

La plateforme de la gauche péi s'est réunie à Sainte-Suzanne pour échanger sur la baisse des crédits alloués aux outre-mers.
Réunie à Sainte-Suzanne mercredi 6 novembre pour s'opposer à la baisse des crédits alloués aux outre-mers, la plateforme de la gauche locale a dû faire avec quelques absents de marque, et des invités imprévus.

Une conférence péi pour contrer la baisse des crédits. Réunie mercredi 6 novembre à Sainte-Suzanne, la plateforme réunionnaise de la gauche locale entendait plancher sur des solutions de développement pour le territoire, dans le contexte de réduction du budget alloué aux outre-mers par le nouveau gouvernement, soit 250 millions d'euros de moins.

Le PLR aux abonnés absents

Parmi la centaine de participants, on a pu voir Ericka Bareigts, Patrice Selly, Maurice Gironcel et d'autres élus locaux, mais aussi des syndicalistes, acteurs associatifs ou militants de huit partis dont le PS, le PCR ou Europe Ecologie/les Verts mais... pas ceux du PLR, estimant avoir été "prévenus trop tard."


En revanche, une poignée de militants culturels a fait irruption au beau milieu des ateliers, réclamant la parole.

Regardez le reportage de Réunion La 1ere : 

La plateforme de gauche chahutée pendant ses ateliers ©Réunion la 1ère

"Un élu n'a pas le droit de rabaisser la population qui l'a mis en place" crie une femme. "C'est notre transpiration qui vous paye tous", s'énerve un autre militant. 

Des militants culturels sont venus protester.


Tous vont finalement pouvoir s'exprimer au micro, avant de laisser les travaux reprendre. Cinq thèmes au menu de ces échanges : Solidarité humaine, solidarité territoriale, transition écologique, économie/emploi et développement humain. 


Avec, en fil conducteur, une opposition claire à ces nouvelles orientations budgétaires du gouvernement Barnier. 

"Sanctuariser le budget des collectivités"

"Aujourd'hui, vu la situation de la Réunion, on ne peut pas baisser les crédits aux collectivités territoriales. À la mairie de Saint-Denis, la baisse qu'on leur demande ça correspond au montant des travaux de sécurisation dans les écoles. À Salazie, c'est une baisse de 10 % de leur budget", décrit David Gauvin, militant PCR. 


"Notre première proposition, c'est qu'il faut sanctuariser les budgets des collectivités territoriales", 

"Les solutions, de toute façon, elles sont partagées" complète David Belda, président du CCAS de Saint-Denis. "On ne va pas réinventer la poudre aujourd'hui, mais à un moment donné, il faut poser les choses, constamment répéter. Parce que les gouvernements passent et changent, peu importe qu'ils soient de notre bord ou pas, mais au bout du compte, il faut des résultats."

Un courrier en préparation

"Il faut que tout le monde travaille, et que l'Etat arrête d'enlever des crédits. C'est ce qu'on est en train de préparer" martèle Ericka Bareigts, la maire PS de Saint-Denis. "On va écrire un courrier, tous ceux qui sont là, pour dire ce qu'on ne veut pas enlever", annonce-t-elle.

"Certains sont encore dans des démarches partisanes. Ce n'est pas bon"

Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis

Avant d'adresser une pique aux absents du jour. "Il manque des gens aujourd'hui dans le travail qu'on est en train de faire. Parce que certains sont encore dans des démarches partisanes. Ce n'est pas bon." 

Deux députés LFI, Perceval Gaillard et Jean-Hugues Ratenon, ont tout de même participé aux échanges par visio conférence, au nom "de l'intérêt supérieur de La Réunion."