Run Slalom 2023 : l'élite du canoë-kayak se défie à Sainte-Suzanne

Ce dimanche matin, place aux semi-finales de slalom en kayak au Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne
Depuis vendredi, le stade en eaux vives intercommunal de Sainte-Suzanne accueille le Run Slalom 2023, compétition internationale de canoë-kayak. L'événement, désormais ouvert au public, en a mis plein les yeux à ceux qui étaient venus découvrir ce sport.

Si le canoe-kayak est peu connu sur l'île, La Réunion dispose pourtant d'un centre d'entraînement d'envergure internationale, le stade en eaux vives intercommunal de Sainte-Suzanne. Le site accueille depuis ce vendredi, et jusqu'à ce dimanche soir, la compétition mondiale de canoë-kayak Run Slalom. Pour la première fois, la compétition est ouverte au public, qui pourra voir se défier les 130 athlètes internationaux présents ce week-end, dont deux champions olympiques. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Le Run Slalom deuxième édition a réuni 130 canoë-kayakistes internationaux dont deux champions du monde, ce week-end à Sainte-Suzanne

Deux champions olympiques en finale 

Ce dimanche matin, les demi finales en slalom canoë et kayak ont laissé briller la championne olympique Ricarda Funk, qui a réalisé le meilleur temps en kayak dames. "J'ai aimé cette course, c'est vraiment agréable de pagayer à La Réunion, et bien sûr les fruits sont excellents ! Et la nature... Je me suis sentie très bien, et même si j'ai fait quelques erreurs, je suis contente de mon classement", réagissait l'athlète allemande. 

Chez les messieurs, l'autre champion olympique présent, le Tchèque Jiri Prskavec, a aussi été qualifié pour la finale.

A l'issue de la journée, au palmarès figuraient premiers au classement des différentes finales, l'Allemande Elena Lilik à la fois en canoë et en kayak, le Français Jules Bernardet en canoë, ou encore le Tchèque Jiri Prskavec en kayak.

Ce dimanche matin, place aux semi-finales de slalom en kayak au Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne

Une compétition internationale 

"C'est une compétition maintenant ancrée dans le calendrier international, qui permet aux athlètes de marquer des points et de rentrer dans le classement international et d'y évoluer, c'est une chose très positive", se réjouissait quant à lui Jean Zoungrava, le président de la Fédération française de canoë-kayak, lui aussi à La Réunion. En effet, le Run Slalom est désormais labellisé par l'ICF, l'"International Canoe Federation". 

Conforter la position du stade en eaux vives

Après avoir accueilli une première édition l'an dernier, le stade en eaux vives commence à être bien connu et apprécié de l'élite du canoë-kayak, ce qui n'est pas pour déplaire à Jean Zoungrava qui ambitionne de faire gagner encore de l'ampleur au site à l'avenir. "On a 11 nations cette année, et on pense qu'on va année après année augmenter ce nombre et conforter la position de ce site dans le cadre des entraînements préparatoires aux Jeux olympiques." 

Profiter des conditions idéales d'entraînement à La Réunion

D'autant que, pendant que l'hiver est peu propice aux entraînements en Europe, la localisation de La Réunion offre des conditions idéales aux athlètes. 

"Les conditions pour nous sont parfaites pendant que c'est l'hiver en métropole. Le bassin est génial pour s'entraîner, on a vraiment tout à disposition, et un accueil génial du comité régional. Tous les athlètes sont ravis, la course se passe à merveille, et on pourrait quasiment se croire sur une coupe du monde !", commente quant à lui Martin Thomas, athlète français 5ème aux Jeux Olympiques de Tokyo en canoë slalom. 

Ce dimanche matin, place aux semi-finales de slalom en kayak au Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne

La championne du monde U23, l'Italienne Elena Borghi, ne boudait pas non plus son plaisir, dans l'eau ce matin. "C'est très beau, et la course a l'air facile mais ne l'est pas ! C'est vraiment agréable pour s'entraîner pendant l'hiver, c'est tellement différent de l'Italie !", disait-elle, sans cacher son intention de revenir pour tout un mois l'année prochaine. 

La Réunion était évidemment bien présente. Marianne Andriama, jeune du Pôle espoirs Réunion, était dans le bassin avec des pointures internationales. Mais a décidé de se surpasser tout en s'amusant : "Je suis très stressée, ça m'intimide beaucoup parce que je me dis qu'il y a des gens qui sont plus forts que moi, mais je vais me battre pour être à la hauteur et faire quelque chose qui me plaît et m'amuser, c'est ça le principal !

Des initiations ouvertes au public 

Ce dimanche 5 février, les épreuves de slalom ont eu lieu dès 13 h 30, suivies à 18 heures de la finale de l'Open kayak cross. Mais des animations gratuites sont aussi prévues sur toute la journée, à destination du public, de 9 heures à 15 heures dans le cadre du Festi-kayak pour s'initier aux sports de pagaie : à découvrir, canoë-kayak, paddle, dragon boat... 

"Je suis une ancienne pratiquante, je pratique toujours mais en mer, je viens voir un peu ce qui se fait en rivière et encourager les athlètes", expliquait une visiteuse. Plus loin, d'autres sont contents d'en savoir plus sur ce sport. "Pas toute do moun i koné sa en fait. Là, deux jours comme ça, c'est peut-être une incitation à participer au niveau du club. Et puis c'est un avantage pour les petits jeunes de Sainte-Suzanne un peu partout, que zot i koné na un centre en eaux vives qui accueille n'importe qui, même les amateurs", disait un autre visiteur. 

Ce dimanche matin, place aux semi-finales de slalom en kayak au Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne

Ce dimanche matin, place aux semi-finales de slalom en kayak au Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne