Sakifo 2020 : c’est parti pour une édition itinérante

Crise sanitaire oblige, ce n’est pas à La Ravine Blanche mais dans différentes salles et bars que l’édition du Sakifo se déroule à partir de ce mardi 10 novembre. Le Sakifo Rant Dan Ron débute par un hommage à Tiloun au théâtre Luc Donat du Tampon.
Il a bien failli ne pas se tenir. Le Sakifo version 2020, d’abord prévu en juin, puis repoussé en septembre, débute finalement ce mardi 10 novembre. Il prendra fin dimanche soir. Une version très différente de l’originale.

Impossible en effet de maintenir le festival sur le site de la Ravine blanche sous forme d’un grand espace avec plusieurs scènes où se croiseraient des milliers de personnes. Les organisateurs ont donc dû revoir cette édition, plusieurs solutions ont ainsi été proposées. Au final, ce sera un Rant Dan Ron.
 

Des concerts aux quatre coins de l’île

Les équipes du Sakifo ont opté pour une édition itinérante, proposant des concerts dans des salles de spectacle mais aussi dans des bars ou chez des particuliers aux quatre coins de l’île.

Reportage de Réunion la 1ère.
Le Sakifo Rant Dan Ron ©Réunion la 1ère

Certains concerts seront retransmis sur Réunion la 1ère. C’est le cas de l’hommage à Tiloun, qui se déroule ce mardi soir au théâtre Luc Donat au Tampon. Les mesures sanitaires y seront appliquées selon un protocole strict et la jauge des spectateurs a été limitée à 350 places assises.
 

Faire vivre l’esprit du festival

Les 5 musiciens de l’artiste, décédé en septembre dernier, ont décidé de lui rendre hommage. Ils joueront ainsi son répertoire, mais aussi la nouvelle création de la résidence qu’il avait effectuée en septembre pour préparer un nouvel album.  
La marque de fabrique du festival est, elle, toujours bien là, en atteste la programmation de cette édition 2020 : 

2020 année terrible, aucune perspective pour 2021

Un festival envers et contre tout pour que la culture reste debout. Jérôme Galabert a voulu maintenir cette édition, même particulière, pour ses équipes au sens large. Ses collaborateurs bien sûr, mais aussi une partie des artistes avec lesquels le festival était engagé et puis d’autres artistes se trouvant dans des situations difficiles.

Il souhaite ainsi finir sur "quelque chose de construit" après une année particulièrement difficile, sans pour autant savoir ce que l’avenir réserve.
 

" 2020 est une année terrible, ce qui est très préoccupant c’est qu’on se rapproche de la fin de cette année avec absolument aucune perspective sur 2021. Tout le monde a fait des efforts pour réinventer des choses, mais on voit bien que ce n’est pas suffisant. "

Jérôme Galabert, patron du Sakifo


Pour Jérôme Galabert, la situation est très angoissante. C’est une période encore plus dure que celle qui a été vécue jusqu’à présent qui atteint le milieu de la culture à La Réunion, selon lui.