Depuis 27 ans, Kléber Marimoutou est producteur de pêches dans le cirque. Chaque jour, il arpente son verger du côté de mare à Citrons. Mais ces dernières années, l’hiver austral se fait de plus en plus sec et sa production de plus en plus rare.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Manque d'eau dans le cirque
"Au moment de la floraison en juin et juillet, il n’y avait pas de pluie, déplore Kléber. Pourtant, l’arbre a besoin d’eau pour se nourrir, maintenant il donne moins de fruits".
Il y a plusieurs années, la pêche faisait partie des fruits très cultivés à Salazie. Cet arbre fruitier est totalement acclimaté aux terrains accidentés et abruptes du cirque. De nombreux agriculteurs cultivaient les vergers et il existait même plusieurs variétés de fruits.
De quatre tonnes à 500 kilos
Aujourd’hui, l’eau manque et l’élagage des arbres demande beaucoup de travail. Ils ne sont plus que trois ou quatre agriculteurs à cultiver la pêche dans le cirque.
"Quand on voit le verger comment il est aujourd’hui, il n’y a pas grand-chose, reconnaît Kléber Marimoutou. Avant, tous les ans, j’arrivais à avoir trois ou quatre tonnes de pêches, mais cette année j’aurais 500 kilos au mieux".
Une saveur supérieure à d'autres
D’ici la fin du mois de novembre, Kléber terminera de récolter les pêches qu’il vendra en bord de route. D’autres agriculteurs font appel aux bazardiers, mais les fruits ne restent jamais longtemps sur les étals.
"Il y a trois variétés de pêches, explique-t-il. La différence c’est la couleur de peau et de chair. Mais elles sont toutes bonnes, les pêches et les brugnons".
Comme un symbole, même la fête de la pêche a disparu du calendrier festif d’Hell Bourg. Pourtant, selon les connaisseurs, sa saveur est souvent bien supérieure à celles de ses concurrentes étrangères.