Le festival de la bande dessinée réunionnaise se tenait au Jardin de l’Etat, à Saint-Denis, ce samedi 7 décembre. Il faut dire que la filière marche plutôt bien dans l’île, les auteurs y sont nombreux.
Après une journée dédiée au scolaire hier, vendredi 6 décembre, le public était invité à venir à leur rencontre ce samedi. Des ron kozé étaient organisés avec les auteurs Apollo, Tehem, Lou Lubie ou Antoine Moutoussamy, pionnier de la BD péi avec la revue "Guétali".
La bande dessinée historique, un genre qui se développe
Les amateurs de bandes dessinées ont pu découvrir les dernières nouveautés et se les faire dédicacer. Des ouvrages qui racontent des histoires, mais aussi l’Histoire. Ce genre demande un long travail de recherche.
Apollo et Tehem présentaient "Vingt décembre, chronique de l’abolition" et sa traduction en créole par Sully Andoche. Pour cet ouvrage, Tehem a passé plus d’un an à fouiller les archives départementales pour raconter l’histoire d’Edmond Albius.
Après il faut bâtir une fiction, là c’est le rôle du scénariste, donc Apollo. Une fiction basée bien sûr sur des faits réels. On essaie de raconter l’Histoire à notre manière, avec des choses qui sont fictionnelles.
Tehem, auteur de "Vingt décembre, chronique de l’abolition"
Une exposition, en partenariat avec le Cri du Margouillat, la Bibliothèque départementale de La Réunion et le Museum d’Histoire Naturelle, est consacrée à ce thème.
Vulgariser l’Histoire pour la rendre plus accessible
Anjale publie un roman graphique "Outre-mères", sur le scandale des avortements forcés à Saint-Benoît. Pour l’auteure, la bande dessinée est une façon de rendre l’Histoire plus accessible.
Qu’il y ait des sujets sociétaux, politiques ou plus compliqués scientifiques par exemple, ça vient apporter une facilité de lecture, une vulgarisation qui permet de rendre accessible pleins de sujets compliqués.
Anjale, auteure de "Outre-mères"
Et puis Lou Lubie explore quant à elle, avec "Racines", l’identité réunionnaise sous un aspect plus capillaire.