Sauvetage de Run Market : l’autorité de la concurrence autorise la reprise de Make Distribution par le groupe mauricien IBL

L'accord homologué par le tribunal de commerce prévoit l'effacement d'environ 70 millions d'euros de dettes sur un total de 130 millions
Les quatre magasins Run Market de l’île sont sauvés. Le groupe mauricien IBL, déjà présent sur l’île dans d’autres secteurs, est autorisé à reprendre Make Distribution. L’Autorité de la Concurrence vient de donner son feu vert.

L’Autorité de la Concurrence donne son feu vert au rachat de la majorité du capital de Make Distribution part le groupe mauricien IBL. Cette reprise ne porte en effet pas atteinte aux marchés, selon elle. Make Distribution possède les quatre magasins Run Market de l’île.

L’enseigne est sauvée

Après avoir frôlé la liquidation, l’enseigne Run Market est donc sauvée. Il s’agit donc d’une nouvelle et dernière étape de la procédure engagée depuis le mois d'octobre 2022, après la validation du plan de restructuration par le tribunal de commerce en mai dernier. 70 millions d’euros de dettes avaient alors été effacés, sur un total de 130 millions d’euros.

Avec ce rachat, le groupe mauricien IBL s’implante donc à La Réunion dans le secteur de la grande distribution. Il était déjà présent dans ceux de l’hôtellerie et de la production et distribution d’eau embouteillée et de boissons.

Dans les prochaines semaines, et avant fin juillet, les actionnaires de Make Distribution se réuniront pour procéder aux opérations juridiques permettant au grouple IBL Ltd de prendre le contrôle effectif de Run Market.  

Améliorer la trésorerie

Pour Mario Corbeau, délégué syndical central CFDT pour Make Distribution et l’enseigne Run Market, avec ce changement les fournisseurs devraient être plus tolérants, ce qui pourrait permettre de baisser les prix pour mieux rivaliser avec les autres enseignes.

Ces derniers devraient en effet accorder des délais plus longs pour être payés, permettant ainsi à l’enseigne d’accumuler davantage de trésorerie.

 

Vers une baisse des prix ?

Il devrait ainsi être possible de mettre en place une nouvelle stratégie pour concurrencer les 3 principaux concurrents du secteur, à savoir Leclerc, Carrefour et U, explique le syndicaliste.

Mario Corbeau estime qu’à partir de fin juillet, début août, « au niveau de la vie chère on va pouvoir concurrencer les autres enseignes, l’objectif c’est ça ». « On doit travailler sur les prix et on doit également travailler sur la qualité de nos services par rapport à la clientèle », ajoute-t-il.