Sécheresse : des restrictions entrent en vigueur dans dix communes réunionnaises

La préfecture avait annoncé des restrictions d’eau dans dix communes réunionnaises à partir de ce mardi 24 novembre. Dans ces communes, il est désormais interdit de laver les véhicules et d’arroser les espaces verts, à l'exception des potagers, et les espaces sportifs.
 
Pour éviter d’en venir à couper totalement les robinets, certaines interdictions entrent en vigueur dans plusieurs communes de l’île ce mardi 24 novembre. Il s’agit de Saint-Leu, La Possession, les Avirons, Bras-Panon, Saint-André, la Plaine des Palmistes, Sainte-Marie, Salazie et Saint-Denis. Désormais, il n'est plus possible de laver sa voiture ou d'arroser son jardin dans ces communes
  

Pourquoi des coupures d’eau sont nécessaires ?

En plus des restrictions mises en place, des coupures d’eau sont effectuées dans plusieurs zones de l’île. Cela concerne surtout celles desservies par un réservoir, qui ne permet pas d’alimenter toute la zone en permanence, "alors la nuit on coupe l’eau pour permettre au réservoir de se recharger", explique Willy Latchman, directeur eau potable de Runéo. 
 

Il n’y a pas de règle concernant la durée des coupures, cela dépend de comment les réservoirs sont capables de se remplir.

Willy Latchman


Déjà des coupures d’eau circonscrites sur certaines zones de l’île, notamment à Sainte-Marie, Saint-André, Salazie ou encore à la plaine des Palmistes.    

Du jamais vu en 49 ans

 Willy Latchman surveille étroitement les ressources en eau de l’île. Sur la distribution d’eau potable il indique que la diminution est remarquée "au niveau des ressources." C’est-à-dire les débits des rivières et les eaux souterraines. "On suit le niveau de nos nappes et on constate une baisse, avec un caractère hors norme", explique-t-il. Ainsi, La Réunion connaît son deuxième épisode de sécheresse le plus fort depuis 49 ans.
 

Certaines rivières ont atteint des débits jamais rencontrés.

Willy Latchman

 
Les conditions météorologiques de ces deux dernières années ont contribué à la sécheresse actuelle : baisse de la pluviométrie, deux hivers secs, "une période des pluies qui n’as pas permis une recharge de la ressource", précise Willy Latchman. Cette année, les températures encore basse pour la saison n’améliorent pas la situation.